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Applis anti-gaspi : économique et éco-responsable, une nouvelle façon de consommerouLa méthode BISOU : lutter contre la surconsommation en se posant 5 questions avant tout achat

De la bavette de boeuf, des yaourts, du pain de mie, du beurre, de la salade… le tout pour moins de 5 €. Si cela vous étonne, c’est que vous ne connaissez pas encore les applications anti-gaspi. Pourtant, à l’heure de l’inflation, ces applis qui permettent de faire de belles économies ont le vent en poupe. “C’est très avantageux, on bénéficie de prix défiant toute concurrence“, assure Benjamin, étudiant en droit, à l’affût de tous les bons plans du moment.

Pour en profiter, “il suffit de télécharger une application anti-gaspi sur votre smartphone comme Too good to go ou encore son équivalent français Phénix“, indique-t-il. Une fois l’application active, le consommateur peut se géolocaliser pour voir la liste des professionnels (supermarchés, bouchers, boulangers, épiciers et même restaurateurs) qui proposent des paniers. “La seule chose qui est à signaler et qu’il faut prendre en compte, c’est qu’on ne peut pas connaître à l’avance ce que contient le panier“, ajoute cet habitué pour qui, “dans tous les cas ça vaut le coup“. À l’intérieur du sac, “ce sont tous les invendus, les produits encore bons mais dont la date de péremption est très proche ou encore ceux dont l’emballage est abîmé, mal étiqueté“, explique ce responsable de chez Franprix. “Et ça cartonne. Dès que les paniers sont en ligne, les clients qui nous suivent reçoivent immédiatement une alerte et tout part très vite, en quelques secondes“. Et pour cause. Comptez 3 € pour deux kilos de fruits et légumes, et 5 € pour un panier contenant cinq ou six produits frais, dont le montant total devrait s’élever normalement aux alentours de 25€.

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Seule petite contrainte, il faut consommer tout de suite… “ou congeler les produits“, préconise Christine, boulangère marseillaise, qui propose aussi ce genre de services. “Tous les soirs, on fait des paniers avec nos invendus. Il y a les gros pains, les viennoiseries et les pizzas principalement. Ce sont des produits que l’on peut sans problème consommer le lendemain ou même congeler“.

Et du côté des clients, ça plaît à tous. “Nous avons vraiment de tout ! Des jeunes, des mères de famille et même des personnes âgées… de tout horizon, de tout milieu social”, constatent plusieurs des commerçants interrogés. “Nous effectuons régulièrement de nombreux sondages. Et si, au début, c’était des préoccupations écologiques et environnementales qui incitaient les consommateurs à avoir recours aux applis anti-gaspi, depuis un an et demi c’est clairement l’argument financier qui est mis en avant”, observe Clément Carreau, responsable des relations publiques chez Phénix. Et cela de façon très décomplexée. Car oui, les moeurs ont évolué et les regards ont changé. “Il y a eu un renversement des mentalités en France en l’espace de 10 ans. Il n’y a plus de honte à consommer des paniers anti-gaspi, bien au contraire. Ils sont fiers de cette nouvelle façon de consommer et ne s’en cachent pas. Et ils n’hésitent plus à s’afficher et à créer des groupes sur les réseaux sociaux. C’est devenu presque valorisant“.

Pour autant, “les clients restent sensibles à la cause écologique puisqu’on estime à neuf millions le nombre de denrées qui sont jetées chaque année. Nous apportons notre pierre à l’édifice car depuis le 1er janvier 2023, sur l’appli ce ne sont pas moins de 96 000 paniers qui ont été sauvés“, insiste les services de Phénix qui se rémunère en prenant une commission de 18 % sur le prix du panier affiché par le commerçant. Ce qui rend l’application gratuite. “Le consommateur ne paie que le prix affiché, et le vendeur n’a pas besoin de s’abonner“.

Alors pourquoi hésiter ?

5 questions à se poser avant de consommer : la méthode BISOU

Inventée par Marie Duboin Lefèvre et Herveline Verdeken, deux créatrices du groupe Facebook “Gestion budgétaire entraide et minimalisme” qu’elles ont créés en 2015, la méthode “Bisou” est un moyen mémo technique pour lutter contre la surconsommation. Le principe est simple, il s’agit de se poser 5 questions avant d’effectuer un achat.

B comme besoin

La première question à se poser est la suivante, “à quel besoin cet achat répond-il chez moi ? “. Autrement dit, l’objet ne serait-il pas un substitut de ce qui vous manque ? Réfléchissez !

I comme immédiate

Ai-je besoin de cet objet immédiatement ? Puis-je retarder l’achat ? Si la réponse est positive, c’est que cet achat mérite réflexion… Et qu’il peut être remis à plus tard.

S comme semblable

Il s’agit ici d’acheter l’objet en question seulement si l’on ne dispose déjà pas de quelque chose de semblable. Parfois, il suffit de fouiller au fond de ses placards pour retrouver tout ce qui nous manque… ou presque.

O comme origine

D’où provient ce produit ? Dans quelles conditions a-t-il été fabriqué ? Au-delà du prix, de l’utilité, de l’urgence, pensons à la planète et mesurons l’impact environnemental de ce produit. L’objet est-il neuf ? D’occasion ? Jugez l’impact.

U comme utile

Enfin, la dernière question porte sur l’utilité du produit. Quel usage vais-je en faire ? Est-ce que je vais vraiment m’en servir… ou l’objet va-t-il rester dans le placard ? Telle est la question !

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