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Une nouvelle étude cartographie le large spectre de la neurodiversité avec un modèle innovant

Une nouvelle étude cartographie le large spectre de la neurodiversité avec un modèle innovant

2024-02-09 06:32:23

La prise de conscience accrue de la neurodiversité a conduit à l’acceptation d’un large spectre de phénotypes neurodéveloppementaux « normaux ». Une nouvelle étude dans Avances du JCCP développe une structure factorielle pour examiner de larges phénotypes de neurodiversité.

Étude: Une approche transdiagnostique de la neurodiversité dans un échantillon de population représentatif : le modèle N+4. Crédit d’image : Vitalii Vodolazskyi/Shutterstock.com

Neurotypique vs neurodivers

Les personnes neurotypiques sont celles qui présentent des traits neurocognitifs fréquemment observés dans la population générale. En comparaison, les personnes neurodivergentes présentent des phénotypes moins fréquemment observés, surtout si ceux-ci entrent dans des catégories diagnostiques antérieures de troubles du développement neurologique.

Les conditions neurodéveloppementales sont complexes, car il existe une variation interindividuelle marquée de leurs phénotypes, ce qui rend de plus en plus courant qu’un seul diagnostic soit posé dans de nombreux cas. En fait, environ 40 % et 14 % des personnes autistes reçoivent également un diagnostic de trouble de déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH) et de dyslexie, respectivement, tandis que plus de 50 % des personnes atteintes de TDAH ont également des capacités motrices altérées.

À propos de l’étude

Dans la présente étude, les chercheurs examinent la structure factorielle des différences individuelles dans les traits trouvés dans six conditions neurodéveloppementales, notamment l’autisme, le TDAH, la dyslexie, le trouble développemental de la coordination/dyspraxie, les tics/tourette, l’hyperexcitabilité corticale associée à l’épilepsie subclinique, les sensibilités sensorielles.

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De vastes phénotypes neurodéveloppementaux ont été examinés à l’aide d’échelles d’auto-évaluation utilisées pour diagnostiquer ces affections. L’étude visait à comparer les étiquettes diagnostiques traditionnelles ou les approches transdiagnostiques axées sur des comportements ou des fonctions similaires, indépendamment des étiquettes.

La population étudiée comprenait 995 adultes âgés de 17 à 77 ans au Royaume-Uni. Tous les participants à l’étude ont rempli des questionnaires sur la neurodiversité, le bien-être, l’anxiété, la dépression et les capacités cognitives.

Qu’a montré l’étude ?

Les résultats de l’étude ont été analysés à la fois par une modélisation théorique et basée sur les données afin de déterminer si les caractéristiques de la neurodiversité se manifestent dans différentes catégories de maladies. À cette fin, les quatre modèles fondés sur la théorie se sont révélés mal adaptés aux données ; cependant, le modèle basé sur les données s’est avéré bien adapté lorsque cinq facteurs ont été utilisés. En fin de compte, un modèle bifactoriel comportant un facteur général et quatre facteurs spécifiques a été utilisé pour obtenir le meilleur ajustement.

Ce modèle bifactoriel a révélé que le facteur général de neurodiversité (« N ») explique les sensibilités sensorielles, les tics verbaux et les comportements obsessionnels qui ne se produisent pas uniquement dans un phénotype plus large. Ainsi, le facteur N explique la différence entre les individus présentant des traits présents dans les six phénotypes neurodéveloppementaux.

Les quatre autres facteurs spécifiques orthogonaux, A, B, C ou D, peuvent être utilisés pour expliquer les variations individuelles des caractéristiques associées respectivement à l’autisme, au TDAH, à l’hyperexcitabilité corticale et à la dyslexie/dyspraxie.

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Le facteur A représentait 39 % de la variance des scores totaux sur chaque sous-échelle, tandis que les facteurs B, C et D représentaient respectivement 38 %, 42 % et 25 % de ces scores. Des scores N élevés étaient corrélés à un moindre bien-être et à davantage d’anxiété ou de dépression, tandis que des scores A et B élevés étaient associés à un bien-être moindre.

Nos résultats suggèrent que chaque échelle phénotypique plus large mesure principalement la « neurodiversité » : une variabilité générale, plutôt spécifiquement associée à une condition neurodéveloppementale donnée.

Le chevauchement des phénotypes était corrélé à différentes conditions neurodéveloppementales, dans lesquelles différentes causes peuvent expliquer les mêmes traits. De plus, l’orthogonalité des quatre facteurs spécifiques permet une variation indépendante de chacun, ce qui permet de distinguer les traits qui varient de ceux qui ne le font pas.

Cette approche peut élucider la nature complexe de la neurodiversité en tenant compte des similitudes et des variations distinctes entre les phénotypes. En outre, les chercheurs peuvent examiner les limites de la mesure de la neurodiversité à l’aide de cette approche de « structure factorielle » dans différents groupes, tels que ceux comprenant des hommes et des femmes, des ethnies différentes ou des individus neurodivergents et neurotypiques.

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Quelles sont les implications ?

[The study] fournit des données de référence critiques et une approche-cadre pour poser des questions systématiques sur la structure des diversités neurocognitives observées dans l’ensemble de la population et chez les personnes ayant un ou plusieurs diagnostics

À ce jour, la présente étude est la première à examiner la manière dont des phénotypes plus larges sont liés aux conditions neurodéveloppementales. Néanmoins, des recherches plus approfondies comparant les informations auto-évaluées et celles de tiers, par exemple pour les enfants incapables de fournir des auto-évaluations sur de telles sous-échelles, sont cruciales pour déterminer si cette structure factorielle change avec le développement.

Des études de suivi à long terme peuvent également révéler que le bien-être mental plus tard dans la vie est prédit par l’apparition précoce de certains traits de neurodiversité, plutôt que l’inverse, ou si les deux sont observés simultanément. Prises ensemble, ces informations pourraient fournir des informations importantes pour développer des interventions de bien-être mental sur une base individuelle et communautaire, en particulier celles adaptées à leur neurodiversité.

Référence du journal :

  • Apperly, IA, Lee, R., van der Klejj, SW et Devine, RT (2024). Une approche transdiagnostique de la neurodiversité dans un échantillon de population représentatif : le modèle N+4. Avances du JCCP. est ce que je:10.1002/jcv2.12219.



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