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Un travailleur se débat avec les géants de l’économie des concerts

Un travailleur se débat avec les géants de l’économie des concerts

Dans la bataille entre les travailleurs et les géants de l’économie des concerts, Uber a remporté une rare victoire lundi lorsqu’un tribunal de Californie a confirmé une loi de l’État permettant à l’entreprise de traiter ses chauffeurs comme des entrepreneurs indépendants plutôt que comme des employés.

La décision va à l’encontre d’une tendance plus large des tribunaux ordonnant à des entreprises basées sur des applications et à la demande comme Uber et Deliveroo de renforcer les droits du travail de leurs chauffeurs et passagers.

L’AFP revient sur quelques-unes des affaires qui ont défrayé la chronique ces dernières années :

Le Royaume-Uni obtient la protection syndicale

En mai 2021, Uber a conclu un pacte “historique” avec un syndicat britannique pour représenter ses 70 000 chauffeurs au Royaume-Uni, après qu’une décision de justice leur ait accordé les droits des travailleurs.

Dans le cadre du pacte, Uber a assuré à ses chauffeurs britanniques le statut de travailleur avec des avantages tels qu’un salaire minimum et des congés payés.

En juin 2022, Uber a également conclu un accord avec le syndicat australien des travailleurs des transports, pour donner à ses 100 000 chauffeurs et livreurs plus de protections.

L’Espagne pionnière de la “loi du cavalier”

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L’Espagne a été le premier pays à réglementer le statut des personnes qui livrent de la nourriture à vélo ou en scooter.

La “loi Rider” d’août 2021 a ordonné qu’ils soient traités comme des employés et non comme des indépendants.

Deliveroo s’est retiré d’Espagne peu de temps après.

En février 2023, l’attention s’est tournée vers Amazon, avec une décision du tribunal du travail selon laquelle plus de 2 000 personnes qui utilisent leurs propres véhicules pour livrer des colis pour l’entreprise devraient être inscrites sur la liste de paie de l’entreprise.

La France sévit

La plus haute juridiction française a statué en mars 2020 que le contrat entre Uber et ses 28 000 chauffeurs dans le pays est un contrat de travail.

Deux ans plus tard, un tribunal de Paris a condamné Deliveroo à une amende de 75 000 euros (405 000 dollars) pour “travail non déclaré”, affirmant que ses chauffeurs indépendants auraient dû être qualifiés de salariés.

Deliveroo a fait appel de la décision.

Gains mineurs en Italie

En décembre 2021, les entreprises de livraison de nourriture en Italie ont accepté de dépenser des millions pour améliorer les conditions de leurs 20 000 passagers afin d’éviter une menace d’amende de 730 millions d’euros.

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Cependant, la plupart des coureurs sont toujours considérés comme des entrepreneurs indépendants, avec seulement une petite proportion de coureurs Just Eat embauchés sur des contrats qui leur donnent droit au salaire minimum.

Les plateformes marquent en Belgique

Alors que les décisions récentes ont largement favorisé les travailleurs, il y a également eu des victoires de l’autre côté.

En Belgique, deux décisions de justice depuis 2021 ont soutenu l’affirmation de Deliveroo et Uber selon laquelle leurs passagers et chauffeurs sont des entrepreneurs indépendants et non des employés.

Les deux jugements ont fait l’objet d’un appel.

Poussée à l’échelle de l’UE

La Commission européenne a dévoilé en décembre 2021 une proposition visant à aider environ cinq millions de travailleurs de plateformes dans ses 27 États membres à déterminer leur statut professionnel.

Les critères incluent si une application détermine les niveaux de rémunération des travailleurs, impose leur apparence ou limite leur capacité à refuser des emplois.

Le projet de règles a été approuvé par les législateurs européens en février mais n’a pas encore été approuvé par les États membres.

Californie

L’administration du président américain Joe Biden en 2021 a bloqué une règle promulguée sous l’ancien président américain Donald Trump qui aurait empêché les travailleurs de concert d’exiger un salaire minimum ou des heures supplémentaires, signalant une aubaine potentielle pour la protection des travailleurs.

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La Californie a été au centre de la bataille entre les plateformes et les législateurs.

En 2019, l’État a voté pour reconnaître les travailleurs de l’économie des concerts en tant qu’employés, mais des géants du numérique, dont Uber et Lyft, ont financé un référendum qui l’a effectivement annulé un an plus tard, dans une décision confirmée par une cour d’appel cette semaine.

Le Brésil combat le « travail esclave »

Le président brésilien de gauche Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré que travailler pour Uber, la société de taxis 99 ou les services de livraison de nourriture iFood et Rappi “frôle le travail d’esclave” et a promis des réformes.

À Sao Paulo, le gouvernement a lancé un concurrent d’Uber qui commencera ses opérations ce mois-ci et qui donnera aux chauffeurs un pourcentage plus important des revenus.

La Chine rejoint la lutte

En décembre 2021, le ministère chinois des Transports a appelé la réponse du pays à Uber, Didi et d’autres plateformes pour améliorer les conditions et les salaires de leurs travailleurs.

-AFP

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