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« Un désastre après l’autre menace à Goma encerclée »

« Un désastre après l’autre menace à Goma encerclée »

Une mère de l’EPAA nourrit son enfant dans un camp à l’extérieur de Goma

NOS Nieuws•vandaag, 09:52

« Hier, j’ai parlé à une jeune femme dont la main était complètement brûlée et mal cicatrisée. Alors je lui ai demandé : « Que s’est-il passé ? Et puis elle s’est immédiatement mise à pleurer.”

La directrice Tineke Ceelen de la Fondation pour les Réfugiés se trouve à Goma, au nord-est du Congo. Des centaines de milliers de réfugiés craignent ce qui va se passer maintenant que le groupe rebelle M23 a encerclé la ville. Les expériences de la jeune femme Ceelen laissent présager une misère à grande échelle.

“Elle a dit que le M23 avait incendié sa maison il y a quelques mois avec toute la famille toujours à l’intérieur. Trois enfants morts, son mari abattu. Deux enfants ont survécu. Elle a emmené une fille, s’est habillée, tout le dos brûlé.”

Le M23 a eu recours à la force brutale pour capturer les villages et les villes, explique Ceelen. “Les gens parlent de décapitations de voisins, d’assassinats de maris, d’enterrements de personnes vivantes.”

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SAI

La région est agitée depuis des années. Le M23 est le plus grand des dizaines de groupes rebelles qui tentent de prendre le contrôle des précieuses ressources de la région. Après les élections de décembre dernier, une nouvelle vague de violence a commencé. Le M23 a commencé à se soulever, selon l’ONU, avec l’aide du pays voisin, le Rwanda.

Ceelen estime que 2,7 millions de personnes ont fui. Près de 700 000 d’entre eux se sont installés à Goma. Aux abords de cette plus grande ville de la région, les personnes déplacées se regroupent dans d’immenses camps de tentes, “à perte de vue”. « Ce sont des gens qui ont littéralement tout perdu. »

“L’aide est extrêmement insuffisante. N’oubliez pas qu’environ 20 pour cent des personnes qui ont un besoin urgent d’aide en reçoivent effectivement. Donc 80 pour cent ne la reçoivent pas. Parmi les personnes à qui j’ai parlé, personne – personne – n’avait été nourri hier.”

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Ceelen dit qu’il n’y a pratiquement pas de soins de santé et peu d’installations sanitaires. “On peut s’attendre à ce qu’une énorme catastrophe suive cette catastrophe. Compte tenu des conditions d’hygiène, je ne peux pas imaginer que les épidémies n’aient pas déjà commencé ici.”

AFPPersonnes remplacées à l’extérieur de Goma

Ceelen ne remarque étonnamment pas toute cette misère à Goma même. « La vie en ville continue comme d’habitude », constate-t-elle. “En dehors du fait qu’il y a un certain nombre de véhicules militaires équipés de gros canons, on ne le remarque pas vraiment.”

“Nous avons apparemment la capacité bizarre de faire comme si de rien n’était, alors que cela pourrait être différent en deux minutes. Il y a des combats à 15 ou 20 kilomètres de la ville.”

Ceelen estime qu’une plus grande attention internationale devrait être accordée au conflit. Le peu d’attention qu’on y a accordé ces derniers temps semble désormais avoir été complètement éclipsé par les combats en Ukraine et à Gaza.

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“Il s’agit vraiment d’une immense crise dont on entend très peu parler en Occident. De nombreuses personnes sont déjà impliquées et elle pourrait s’aggraver à court terme. Il est donc temps pour nous de faire ce qui est possible.”

2024-03-15 11:52:11
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