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Tribunal de l’ONU sur le déploiement militaire d’Israël : la CIJ exige l’arrêt des opérations à Rafah

Tribunal de l’ONU sur le déploiement militaire d’Israël : la CIJ exige l’arrêt des opérations à Rafah

2024-05-24 18:13:00

La Cour internationale de Justice décide qu’Israël doit immédiatement annuler l’offensive militaire à Rafah. Et : le Hamas devrait libérer les otages immédiatement.

Les juges entreront vendredi à la Cour internationale de Justice à La Haye, qui statuera sur une requête urgente de l’Afrique du Sud à Israël. Photo : Peter Dejong/AP/dpa

LA HAYE taz/rtr | Israël doit immédiatement cesser son offensive militaire à Rafah. La Cour internationale de Justice (CIJ) en a décidé vendredi par 13 voix contre deux. La raison en est la « situation humanitaire catastrophique » dans la ville du sud de la bande de Gaza, qui s’est encore détériorée depuis le début de l’offensive le 7 mai.

En outre, Israël doit améliorer les conditions humanitaires et rendre la bande de Gaza accessible aux missions d’établissement des faits qui souhaitent enquêter sur les allégations de génocide formulées par l’Afrique du Sud. Le gouvernement israélien doit soumettre un rapport sur les mesures prises dans un délai d’un mois.

La CIJ a également exprimé sa « profonde préoccupation » quant au sort des otages enlevés par le Hamas le 7 octobre, « dont beaucoup restent captifs », et a appelé à leur libération immédiate.

Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré dans une première réaction que quiconque appelait Israël à mettre fin à la guerre appelait le pays à mettre fin à son existence. Israël n’acceptera pas cela. Le groupe islamique radical Hamas a salué cette décision, mais l’a qualifiée d’insuffisante. Israël doit mettre fin à toute l’offensive.

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La décision marque un tournant pour la CIJ

La décision du tribunal, subordonné aux Nations Unies, représente un tournant important : auparavant, le tribunal considérait qu’il suffisait d’obliger Israël à prendre des mesures humanitaires ponctuelles. Toutefois, celles-ci ne sont « pas identiques » à celles qui sont nécessaires dans une situation nettement aggravée, selon les motifs de l’arrêt.

Par rapport aux autres événements des derniers mois, seule une poignée de manifestants étaient rassemblés devant le tribunal. Une femme s’est identifiée sur une pancarte peinte elle-même comme une « voix juive pour une Palestine libre », tandis que d’autres pancartes portaient des inscriptions telles que « Personne n’est libre tant que la Palestine n’est pas libre ».

Depuis le début de l’année, le droit international est devenu un élément secondaire de plus en plus important de la guerre au Moyen-Orient. Selon le procureur en chef Karim Khan, la Cour pénale internationale, qui a également son siège à La Haye, devrait s’appliquer contre le Premier ministre israélien Netanyahu et son ministre de la Défense Joaw Gallant, ainsi que contre les trois dirigeants du Hamas Jahia Sinwar, Mohammed Diab Ibrahim. al-Masri et Ismail Haniyeh. Tout le monde devrait donc être accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

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Entre-temps, le procès intenté par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice en décembre, qui a eu un impact majeur sur la vision internationale de la guerre depuis que les deux parties ont été entendues en janvier, est encore plus influent.

A cette époque, des centaines de manifestants arborant des drapeaux palestiniens et israéliens se faisaient face devant le palais de justice. Du côté palestinien, de nombreux militants des pays voisins sont venus, du côté israélien, des citoyens et sympathisants juifs de tout le pays, mais aussi des Israéliens vivant aux Pays-Bas et des proches des otages enlevés par le Hamas.

La procédure au principal risque de durer des années

Alors que la procédure principale risque de s’éterniser pendant des années, les demandes urgentes de l’Afrique du Sud, en particulier, ont continué à provoquer des vagues. En janvier dernier, le tribunal avait ordonné à Israël de prendre des mesures pour prévenir un éventuel génocide, notamment en améliorant l’accès à l’aide humanitaire.

Cependant, il a rejeté la demande de mettre fin à l’action militaire. Il en va de même pour une initiative renouvelée en février. En raison de l’offensive imminente à Rafah à l’époque, Israël devrait prendre davantage de mesures, ce que le tribunal n’a évidemment vu aucune raison de prendre.

Le verdict était différent sur une demande renouvelée en mars, que l’Afrique du Sud justifiait par la détérioration significative de la situation humanitaire : la CIJ l’a accordé et a ordonné à Israël d’améliorer l’aide humanitaire, d’autoriser davantage d’aide dans la bande de Gaza et d’ouvrir davantage de postes frontaliers pour recevoir de la nourriture et pouvoir importer des médicaments. Au sein des juges, le soutien à un cessez-le-feu immédiat s’est accru ces derniers mois.

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Une autre plainte déposée par le Nicaragua contre l’Allemagne pour complicité présumée dans le génocide a été rejetée en avril. Les décisions de la CIJ sont contraignantes, mais le tribunal n’a aucune autorité pour les mettre en œuvre.

Le jugement influence l’opinion publique

Cela rend l’influence sur l’opinion publique internationale d’autant plus importante. L’indication la plus claire en est le fait qu’un prétendu génocide est loin d’être établi. Dans les discours de nombreux pays, l’idée selon laquelle Israël commet un génocide à Gaza est devenue une évidence.

La CIJ est la plus haute instance judiciaire des Nations Unies. Le tribunal, fondé en 1945 après la Seconde Guerre mondiale, traite des différends entre États. Il n’a aucun moyen de faire respecter ses jugements. La CIJ est différente de la Cour pénale internationale (CPI), également basée à La Haye. Il s’agit de cas de crimes de guerre accusés par des individus.



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