Le président américain Joe Biden est arrivé à la base aérienne d’Andrews, près de Washington, le 30 janvier 2024 (AFP/ANDREW CABALLERO-REYNOLDS).
Mardi, Joe Biden a déclaré qu’il avait pris une décision sur la manière de riposter à l’attaque qui a tué trois militaires américains au Moyen-Orient, indiquant que la réponse prendra probablement la forme de représailles “multiples”. Lorsqu’interrogé sur l’Iran, il a affirmé : “Je les tiens pour responsables dans la mesure où ils fournissent les armes aux gens qui ont fait ça”, faisant référence aux combattants ayant mené l’attaque meurtrière en Jordanie, près de la frontière syrienne.
Le président américain, âgé de 81 ans, a déclaré qu’il pourrait y avoir une “réponse graduée” avec “potentiellement de multiples actions”.
Dans un contexte de tension exacerbée par le conflit entre Israël et le Hamas palestinien à Gaza, les Brigades du Hezbollah, un groupe armé pro-iranien en Irak, ont annoncé “suspendre” leurs opérations militaires contre les troupes américaines. En réaction, le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder, a déclaré que “les actions parlent plus fort que les mots”.
Avant de se rendre en Floride pour lever des fonds pour sa campagne, Joe Biden s’est entretenu avec les familles des trois soldats tués. Il a aussi répété qu’il ne voulait pas d’une “guerre plus étendue au Moyen-Orient”.
L’attaque au drone dimanche a visé une base logistique américaine en Jordanie, faisant trois morts et plusieurs blessés selon l’armée américaine. Cette attaque a ravivé les critiques de la droite américaine sur la stratégie de Joe Biden envers l’Iran, jugée trop complaisante.
Les Etats-Unis ont subi de nombreuses frappes au Moyen-Orient depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, mais n’avaient pas enregistré de pertes humaines jusqu’à dimanche.
Le président américain veut éviter d’être entraîné dans un conflit régional étendu en pleine année électorale et s’est jusqu’ici gardé de frapper directement l’Iran.
Il doit également faire face aux appels au calme des grandes puissances mondiales telles que la Russie et la Chine.
“Dmitei Peskov, porte-parole de la présidence russe, a déclaré que “le niveau de tension est très alarmant et que le moment est venu de prendre des mesures pour désamorcer les tensions”. Pékin a appelé “toutes les parties concernées” au “calme et à la retenue”.
