Comparaison des tendances de variation spectrale dans les bandes de 3 μm des CC et des astéroïdes. Les astéroïdes sont regroupés en fonction de la taxonomie SMASSII en complexe C (carboné, y compris les types C, B, Cb, Cg, Cgh et D), complexe S (silicate, y compris S, A, R, K, L, Sa, types Sq, Sr, Sk, Sl et V) et complexe X (riche en métaux, y compris les types X, Xe, Xk, Xc, correspondant aux types M, P, E dans la taxonomie Tholen, qui manquent de caractéristiques d’absorption et présentant une réflectivité élevée). — astro-ph.EP
Les chondrites carbonées (CC) sont des fenêtres sur le système solaire primitif et sur l’histoire de leurs corps parents. Leurs signatures spectrales infrarouges sont de puissants indicateurs pour déchiffrer leur composition et leur histoire d’évolution, mais elles présentent néanmoins de formidables défis.
Dans notre étude, nous avons étudié les spectres infrarouges s’étendant de 1 à 25 microns de 17 CC, avec des caractéristiques pétrologiques distinctes et différents degrés d’altération. À mesure que l’altération aqueuse s’intensifie, la caractéristique d’absorption de la région de 3 microns associée aux minéraux porteurs d’OH et à l’eau, ainsi que la bande de 6 microns indicative des molécules d’eau, augmentent toutes deux en intensité.
Simultanément, leurs centres de bande se déplacent vers des longueurs d’onde plus courtes. De plus, à mesure que l’altération progresse, une caractéristique d’absorption distinctive apparaît à proximité de 2,72 microns, ressemblant à la caractéristique d’absorption OH trouvée dans les minéraux serpentine et saponite. La comparaison de l’altération aqueuse avec les CC chauffés en laboratoire suggère que la caractéristique d’absorption OH/H2O de la région de 3 microns diffère entre les CC chauffés à moins ou plus de ~ 300 °C. Le rapport de réflectance de 12,4 microns/11,4 microns diminue et le pic de réflectance dans la plage de 9 à 14 microns se déplace vers des longueurs d’onde plus courtes. Ces changements sont attribués à la transformation des silicates anhydres en phyllosilicates.
Dans la région 15-25 microns, l’influence du métamorphisme thermique devient évidente et se traduit par l’apparition de caractéristiques plus spectrales, le pic de réflectance unique à 22,1 microns subit une transformation en deux pics distincts à 19 microns et 25 microns, qui sont principalement attribués à la présence accrue de silicates anhydres et à la recristallisation de l’olivine. Ces découvertes offrent de nouvelles informations sur les compositions riches en substances volatiles des astéroïdes du complexe C et sur l’histoire de l’évolution thermique de leurs corps parents.
Jinfei Yu, Haibin Zhao, Edward A. Cloutis, Hiroyuki Kurokawa, Yunzhao Wu
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Matières : Astrophysique terrestre et planétaire (astro-ph.EP) ; Géophysique (physics.geo-ph)
Citer comme : arXiv:2401.07083 [astro-ph.EP] (ou arXiv :2401.07083v1 [astro-ph.EP] pour cette version)
https://doi.org/10.48550/arXiv.2401.07083
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DOI associé :
https://doi.org/10.1016/j.icarus.2024.115951
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Historique des soumissions
De : Jinfei Yu
[v1] Samedi 13 janvier 2024 14:19:07 UTC (1 065 Ko)
https://arxiv.org/abs/2401.07083
Astrobiologie,
2024-01-18 21:02:40
1705602845
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