Il y a deux semaines, Michelle Obama a déclaré qu’elle était terrifiée par la perspective d’un second mandat de Donald Trump.
Depuis cette déclaration faite lors d’un podcast de CNN, les médias conservateurs se sont relayés pour alimenter la rumeur d’une candidature de l’ancienne First Lady.
Une rumeur persistante
Parmi les voix qui alimentent la rumeur, tout en nourrissant la méfiance à l’égard d’un coup fourré de l’équipe Obama, la chroniqueuse du Poste de New York, Cindy Adams, est celle qui suscite le plus de réactions.
Comme bien d’autres observateurs, Adams pointe du doigt le soutien faible de l’actuel président et souligne qu’il ne pourrait pas soutenir le rythme d’une campagne électorale.
D’après elle, incapable de débattre, Biden aurait épuisé la patience de Barack Obama. Elle croit d’ailleurs que Michelle n’est qu’un appât et que c’est le 44e président qui tire les ficelles.
En plus de l’impatience du couple Obama, elle ajoute, sans preuve, que Michelle Obama aurait rencontré des dirigeants de grandes entreprises dès l’été 2022 après avoir pris sa décision.
Faut-il prendre Adams au sérieux? Il suffit de rappeler qu’elle est considérée comme la “Gossip Queen” de New York, la championne des potins.
De plus, ce n’est pas la première fois que Michelle Obama exprime son aversion pour Trump et ses craintes pour la démocratie américaine.
Michelle Obama et le jeu politique
Michelle Obama bénéficie d’une grande notoriété, un facteur crucial si elle devait rejoindre la campagne aussi tardivement. Déjà appréciée des démocrates, elle bénéficierait du soutien de 56% de l’ensemble des électeurs.
Comme elle n’est pas officiellement candidate, ces données ne sont pas fiables. Rappelons-nous qu’Hillary Clinton était immensément populaire après son passage au secrétariat d’État, ce qui ne l’a pas empêchée de subir une défaite humiliante en 2016.
Il n’est pas surprenant que Barack Obama soit déçu de Joe Biden. Il lui avait déconseillé d’être candidat en 2020 et la relation entre les deux hommes n’a jamais été aussi chaleureuse qu’on le prétendait. Est-ce suffisant pour le mettre hors course à dix mois de l’élection ?
Moins polarisante qu’Hillary, Michelle Obama ne semble pas avoir la même soif de pouvoir. On peut avancer sans se tromper qu’elle vit actuellement les plus belles années de sa vie.
Je pense qu’elle ferait meilleure figure que Joe Biden et qu’elle aurait de très bonnes chances de gagner. Je pense également que le clan de Kamala Harris lui laisserait le champ libre, mais encore faudrait-il qu’elle en ait envie.
Elle n’était déjà pas enthousiaste à l’idée que son mari devienne président en 2008, et je serais très étonnée qu’elle soit motivée par la perspective de retourner à Washington alors que le climat politique y est rarement aussi malsain.
Les Obamas sont devenus de riches influenceurs et, même s’ils bénéficient de l’aura autrefois réservée aux Kennedy, ils s’impliqueront dans la campagne électorale, mais ne retourneront pas à la Maison-Blanche.
