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Politique climatique : Dans les pas du sommet de Paris sur le climat

Politique climatique : Dans les pas du sommet de Paris sur le climat

2023-06-21 18:55:52

Emmanuel Macron, président de la France

Photo : dpa/Reuters/Eric Gaillard

“La politique de la France ne se fait pas à la ‘Corbeille’ (bourse, ndlr)”, a dit un jour Charles de Gaulle, signifiant que la politique ne doit pas être dominée par les banques et autres acteurs financiers qui spéculent sur les actions. Un centre de conférence est désormais installé au siège historique de la Bourse de Paris au Palais Brongniart. C’est là que se tiendra le premier sommet d’un pacte mondial pour sécuriser le financement de l’aide au développement des pays du Sud et la lutte contre le changement climatique. Le président français Emmanuel Macron, en tant qu’hôte, espère que cela ne renforcera pas le moindre prestige politique intérieur. Il peut s’en servir, car après les protestations massives contre la réforme des retraites, qui ont été appliquées avec force, sa réputation dans le pays est au plus bas.

Le sommet d’aujourd’hui est destiné à jouer un rôle similaire dans le parcours de Macron dans les futurs livres d’histoire, comme l’a fait la conférence de Paris sur le climat en 2015 pour son prédécesseur François Hollande. Là, la communauté internationale a convenu pour la première fois en vertu du droit international de limiter le réchauffement climatique bien en dessous de deux degrés Celsius par rapport au niveau préindustriel.

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Au sommet actuel, la France apparaît comme un pays qui a fait ses devoirs. L’engagement de faire passer le financement des mesures climatiques dans les pays en développement de trois milliards d’euros par an à cinq milliards d’euros à partir de 2020 avait déjà été atteint un an plus tôt. En attendant, Paris a porté son auto-engagement à six milliards d’euros par an sur la période 2021 à 2025.

Mais sur le plan intérieur, la politique climatique et environnementale est un domaine sensible pour Macron. D’une part, il souligne régulièrement à quel point cela est central pour lui. En revanche, il a perdu sa crédibilité car il a beaucoup promis mais n’a pas tout réalisé de loin. En juin 2017, par exemple, il nomme le journaliste écologiste engagé et populaire Nicolas Hulot ministre de l’environnement, mais il démissionne en août 2018, frustré de se sentir abandonné par le président et ses collègues ministres dans la lutte contre le changement climatique. Lorsqu’une taxe environnementale a fait grimper le prix du carburant, déclenchant le mouvement de protestation des Gilets jaunes, Macron a lancé une convention citoyenne sur l’environnement et le climat, au cours de laquelle 150 Français de tous horizons et professions devaient analyser la situation et faire des suggestions. Mais sur les 149 propositions, qu’il avait promis de mettre en œuvre toutes sauf trois, elles ont finalement été abandonnées. De plus, année après année, le gouvernement est reconnu coupable par la Cour administrative suprême de ne pas avoir atteint les objectifs de réduction de la pollution de l’air et d’autres réglementations environnementales.

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Bien sûr, il y a aussi des lueurs d’espoir : De nouvelles normes pour l’isolation thermique des bâtiments résidentiels et de bureaux ont été publiées afin d’économiser de l’énergie. Il existe une aide financière de l’État pour la rénovation du bâtiment, ainsi que pour l’achat d’une voiture électrique ou le remplacement du système de chauffage au mazout par une pompe à chaleur. Dans le cadre de la politique des transports, les vols intérieurs ont été interdits si la destination peut également être atteinte par un trajet en train de moins de deux heures et demie. Une peine pouvant aller jusqu’à 4,5 millions d’euros est menacée pour le nouveau délit pénal de pollution grave de l’environnement, connu sous le nom d'”écocide”.

Macron a commis une erreur dans son discours du Nouvel An cette année, affirmant que “personne n’aurait pu prévoir le réchauffement climatique drastique”. Il a donc dû accepter la question des scientifiques et des médias de savoir s’il s’agissait simplement d’une formulation malheureuse ou s’il ne reconnaissait vraiment pas le drame du développement. Bien sûr, le président a fait marche arrière, mais de nouveaux doutes ont surgi lorsque le gouvernement a mis en place peu de temps après un conseil d’experts pour examiner quelles mesures de prévention écologiques, sociales et économiques doivent être prises si la température moyenne augmente de quatre degrés Celsius d’ici 2100. Aux yeux de nombreux Français, il semble inquiétant que Macron ait mis de côté les objectifs de l’accord mondial sur le climat de 2015.

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