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Penderecki dans FIMUCITÉ 17 : The Sound of Horror

Penderecki dans FIMUCITÉ 17 : The Sound of Horror

2023-07-10 08:15:25

Cette année marque le 90e anniversaire de Krzysztof Penderecki, l’un des compositeurs contemporains les plus pertinents et innovants, décédé après une longue maladie en mars 2020 à Cracovie, sa ville natale. Son talent novateur dans tous les genres, remarquable dans des situations sociales et politiques défavorables, a été reconnu en 2001 par le Prix Prince des Asturies pour les Arts, ainsi que sa capacité à intégrer différents éléments de la musique de la seconde moitié du XXe siècle.

L’importance et l’influence de son travail, reconnaissable par son style de composition particulier et ses harmonies atonales et dissonantes, dans le cinéma d’horreur ont pu être découvertes ce vendredi à travers l’une des propositions les plus uniques et les plus exigeantes des dix-sept ans d’histoire du Festival international de musique de film de Ténériffe (Fimucité): ‘Electronic Penderecki : L’univers partagé de David Lynch et Stanley Kubrick‘. En pratique, deux concerts en un avec des parties très différentes, le premier précisément dédié à la figure de l’auteur polonais, une descente aux enfers qui a englouti le public, grâce au système de son surround installé au Teatro Leal de La Laguna pour le occasion, dans une bulle claustrophobe de sons majoritairement graves qui n’ont pourtant pas négligé leur propre beauté.

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Tout cela, accompagné d’images projetées, créées pour le concert à partir de matériaux des films emblématiques qui ont inclus la musique de Penderecki. Le second, plus lumineux en comparaison, était éminemment dédié aux compositions pour le cinéma d’un autre grand, Angelo Badalamenti.

Concert électronique de Penderecki.  Théâtre Leal © Aarón S. Ramos/Fimucité
Concert électronique de Penderecki. Théâtre Leal © Aarón S. Ramos/Fimucité

Sur scène, un groupe de chambre composé de musiciens de l’orchestre Symphoniet Cracovieaccompagné de deux solistes polonais bien connus à la clarinette et à l’accordéon, Pierre Été y Maciej Zimkaet la présence inspirante du chanteur Liliana Izyk y Ben Watkinsdu groupe britannique Réacteur Junoqui a apporté des éléments électroniques à l’interprétation.

Le récital a commencé avec quelques-unes des pièces du compositeur utilisées par Stanley Kubrick en parfaite synchronisation avec le récit de L’éclat (1980), pour renforcer l’atmosphère oppressante et inquiétante de l’Overlook Hotel, ses étranges couloirs et recoins, la solitude et la folie. De la pièce ronde ‘Extrait de Natura Sonoris 1‘, composé en 1966, à ‘Le réveil de Jakob‘, à partir de 1974, le ‘Polimorphie‘ (qui a également joué des années auparavant dans L’Exorcistede Guillaume Friedkin), à partir de 1961, interprétée de manière très physique et presque surnaturelle, mettant en lumière Wojciech Kogut devant un piano à queue préparé qui résonnait littéralement de ses tripes ou de la voix de Liliana Izyk, qui semblait aussi surgir d’un Au-delà. Précisément ce dernier morceau faisait aussi partie de la bande originale de Empire intérieur (2006), de David Lynchun de ces endroits où sa cinématographie rejoint musicalement celle de Kubrick.

Le récital s’est poursuivi avec l’ébouriffant ‘Passacaille – Allegro Moderato‘, depuis ‘Symphonie n°3‘, écrit en 1995 par Pendereckiqui dans ce cas faisait partie de la musique du thriller psychologique Île de l’obturateur (2010) de Martin Scorsesesitué dans les années 1950 dans un établissement psychiatrique.

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Ce voyage dans les ténèbres s’est conclu par le ‘J’entraîne les victimes d’Hiroshima‘, composition de Penderecki pour 52 instruments à cordes qu’il a dessiné à l’âge de 26 ans. La première partie de ce chant magistral apparaît dans le film dystopique enfants des hommes (2006), de Alphonse Cuaron, au début du plan-séquence iconique. De plus, il a également servi à créer l’atmosphère étrange de la série Pics jumeauxde Lyncheret a sonné dans certains épisodes de Des histoires pour ne pas dormirde Narciso Ibañez Serrador.

Impressionnante interprétation de Ewa Szczepanskareconnu par les applaudissements intenses du public, qui a offert un solo d’alto amplifié par les effets électroniques spectaculaires conçus par Juno Reactor.

Il convient également de mentionner les admirables dispositions prises pour la formation des chambres par Jan Sanejko et l’adresse de Katarzyna Tomala-Jedynakdirigeant le Sinfonietta Cracovia dans ce concert cofinancé par le Ministère de la Culture et du Patrimoine National du Fonds de Promotion Culturelle de la République de Pologne.

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Concert électronique de Penderecki.  Théâtre Leal © Aarón S. Ramos/Fimucité
Concert électronique de Penderecki. Théâtre Leal © Aarón S. Ramos/Fimucité



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