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Opinion : L’importante question morale à laquelle sont maintenant confrontés les commanditaires de Hockey Canada

Opinion : L’importante question morale à laquelle sont maintenant confrontés les commanditaires de Hockey Canada

Si vous passez du temps sur le site Web de Hockey Canada, vous trouverez de l’information sur toutes sortes de programmes visant à améliorer la vie des garçons et des filles dans le pays.

Comme la Journée du chandail rose pour mettre fin à l’intimidation.

Le programme, créé en partenariat avec Telus, parle de promouvoir ce qu’il y a de mieux dans le sport : l’éthique, l’honneur et le travail d’équipe. Ils ont même donné à l’initiative une étiquette promotionnelle accrocheuse : Le Code.

L’idée étant que lorsque vous signez le Code, vous acceptez d’aider à mettre fin à l’intimidation et au harcèlement en ligne.

C’est ironique, bien sûr, car le « code » au hockey a d’autres significations. Il dit, par exemple, que dans certaines circonstances, vous devez vous battre. Mais une plus grande partie du code est le silence : en tant que bon coéquipier, vous gardez le silence sur ce qui se passe à l’intérieur et à l’extérieur du vestiaire.

Ce code s’étend apparemment aussi aux organismes qui régissent le jeu comme Hockey Canada, qui veut nous faire croire qu’il est là pour l’amélioration du sport, là pour inculquer à nos enfants les notions d’honneur et de haute moralité.

Et c’est une imposture totale.

Hockey Canada est sans doute pris au piège du plus gros scandale de son existence. Il a été révélé qu’il avait tenté de payer discrètement une femme qui aurait été violée par huit joueurs qui avaient assisté à sa collecte de fonds à Londres, en Ontario, en juin 2018. C’est jusqu’à ce que Rick Westhead de TSN le révèle.

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Une déclaration déposée au tribunal par les avocats de la femme a décrit avec des détails horribles la dégradation et les abus qu’elle a subis de la part de ces hommes, y compris les rapports sexuels oraux et vaginaux forcés. Elle a dit qu’on lui avait ordonné de prendre une douche après la fin de la longue épreuve, apparemment pour éliminer toute preuve.

Elle a réclamé 3,55 millions de dollars en dommages-intérêts. Elle a été forcée de signer un accord de non-divulgation. Nous ne savons pas combien d’argent Hockey Canada a payé pour acheter son silence.

Nous savons que les joueurs présents à la collecte de fonds comprenaient des membres de l’équipe mondiale de hockey junior qui avait remporté une médaille d’or six mois plus tôt. Plusieurs de ces joueurs sont dans la LNH, qui a annoncé mener sa propre enquête sur la question.

Le gouvernement fédéral a récemment annoncé qu’il gelait son financement à Hockey Canada jusqu’à ce qu’il obtienne plus de réponses sur ce qui s’est passé ici. Nous savons que l’organisation a fait appel à un tiers pour enquêter sur l’incident allégué, mais cette enquête n’a jamais été achevée ni publiée. Les joueurs qui auraient pu être impliqués dans le viol collectif n’ont pas été contraints par Hockey Canada de coopérer.

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Si vous étiez une entreprise commanditaire de cette organisation, voudriez-vous poursuivre ce partenariat ?

Mardi soir, Telus a annoncé qu’elle mettait fin à sa relation d’entreprise avec Hockey Canada et redirigeait tous les fonds qui auraient pu être versés à l’organisation vers des groupes qui soutiennent les femmes touchées par la violence sexuelle. Plus tôt, Canadian Tire a déclaré qu’il mettait fin à son parrainage prévu des Championnats du monde juniors et réévaluait son partenariat actuel avec Hockey Canada.

Avant cela, la Banque Scotia avait annoncé qu’elle suspendait son association avec Hockey Canada. En tant qu’entreprise qui emploie des milliers de femmes dans ce pays et dans le monde, la banque ne pouvait plus, en toute bonne conscience, maintenir une association avec une organisation dont le comportement dans ce cas a été répréhensible et porte atteinte aux valeurs mêmes qu’elle prétend cultiver .

Maintenant, il sera intéressant de voir qui est le prochain.

Hockey Canada a une longue liste de commanditaires qui font partie intégrante de sa base de financement. Ils comprennent Tim Horton’s, Bauer, Tempur Sealy, Esso, TSN, Chevrolet et Lordco, entre autres.

Ils signent tous des chèques pour aider à soutenir une organisation dont la direction a supervisé ce qui est une honte nationale. Hockey Canada veut que cette situation disparaisse. Il veut protéger l’identité des joueurs qui auraient pu être impliqués dans ce crime présumé, car cela pourrait ruiner leur carrière et bouleverser leurs mères ou leurs petites amies.

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Oui, ne serait-ce pas terrible si le monde découvrait que ces gens que Hockey Canada a présentés comme des héros étaient tout sauf cela? Si nous découvrions qu’ils sont, en fait, des criminels potentiels ?

Je pense que les entreprises qui ont encore un lien avec Hockey Canada doivent réfléchir longuement et sérieusement à ce que cela dit sur leurs idéaux et leurs normes d’entreprise. Ce qu’il dit aux milliers de femmes qu’ils emploient, qui vont travailler chaque jour pour les aider à faire des profits.

Sont-ils heureux de continuer à financer une organisation qui a tenté de dissimuler un viol collectif présumé en achetant le silence de la victime ?

Félicitations à Telus, à la Banque Scotia et à Canadian Tire pour avoir reconnu à quel point l’optique est terrible. Maintenant, nous verrons si d’autres entreprises prennent la même position pour les femmes dans leurs organisations et à travers le pays.

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