La Cour suprême fera tout ce qui est en son pouvoir pour protéger les juges des menaces et des accusations injustifiées, mais la Haute Cour s’attaquera également aux magistrats qui enfreignent les canons de la déontologie judiciaire.
“La façon dont nous administrons la justice est le reflet de notre système judiciaire”, a déclaré mercredi le juge en chef Alexander Gesmundo lors de l’inauguration de la nouvelle salle de justice de la ville de Makati.
“Ce que nous essayons de dire maintenant, c’est que nous devons changer notre mentalité quant à la façon dont les gens regardent le système judiciaire. En fait, non seulement le pouvoir judiciaire, mais l’ensemble de la profession juridique fait partie de cet appel à essayer d’améliorer ou d’innover », a-t-il déclaré.
Le juge en chef a fait cette remarque après que la Haute Cour a ordonné à Lorraine Badoy, ancienne porte-parole du Groupe de travail national pour mettre fin au conflit armé communiste local (NTF-Elcac), d’expliquer ses déclarations contre le juge du tribunal régional de première instance de Manille, Marlo Magdoza-Malagar.
Proscription rejetée
Le 21 septembre, Magdoza-Malagar a rejeté l’affaire de proscription de la NTF-Elcac visant à déclarer le Parti communiste des Philippines et la Nouvelle armée populaire comme groupes terroristes.
Peu de temps après, un post Facebook publié par un compte sous le nom de « Lorraine Marie T. Badoy » disait : « Si je tue ce juge et que je le fais par conviction politique, alors soyez indulgent avec moi. »
Le même compte a également publié une intention de former une organisation qui « commencera à bombarder les bureaux de ces juges corrompus qui sont amis des terroristes ».
Badoy a depuis nié avoir publié le message et les a supprimés, mais une organisation de juges des tribunaux de première instance, Hukom Inc., a signalé à la Cour suprême, entre autres, que Badoy avait qualifié Magdoza-Malagar de «juge idiot» qui avocat pour les communistes.
Les remarques étaient similaires aux remarques publiques de Badoy depuis qu’elle est devenue porte-parole de NTF-Elcac, ainsi qu’aux remarques d’autres responsables de NTF-Elcac qui ont accusé des reines de beauté, des personnalités du showbiz et même des membres du Congrès d’être communistes, comme si c’était un crime.
Lors d’une séance en banc mardi, la Haute Cour a ordonné à Badoy de répondre à un certain nombre de questions spécifiques et d’expliquer pourquoi elle ne devrait pas être citée au mépris des publications sur les réseaux sociaux.
La Haute Cour a sévèrement averti qu’elle prendrait des mesures punitives contre “ceux qui continuent d’inciter à la violence par le biais des réseaux sociaux et d’autres moyens qui mettent en danger la vie des juges et de leurs familles”.
Dans le même temps, Gesmundo a déclaré lors de l’inauguration du palais de justice que le tribunal ne “lâcherait pas non plus toute lacune ou mauvaise conduite, ou toute violation commise par nos juges en ce qui concerne notre mandat constitutionnel”.
Il a ajouté que “toute violation de nos canons d’éthique judiciaire méritera des poursuites administratives, et des sanctions appropriées seront infligées par le tribunal”.
Le juge en chef a déclaré que la nécessité d’établir cet équilibre est d’améliorer la perception que le public a de la magistrature.
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