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BRUXELLES, 25 septembre (Reuters) – L’Union européenne doit cesser d’importer des diamants de Russie, ont déclaré cinq des 27 pays du bloc dans une proposition conjointe vue par Reuters, alors que l’UE prépare de nouvelles sanctions contre Moscou pour avoir mené une guerre contre l’Ukraine.
L’UE, qui a jusqu’à présent mis en œuvre six séries de sanctions depuis que la Russie a envahi l’Ukraine le 24 février, a besoin de l’unanimité pour accepter une telle interdiction que la Belgique – qui abrite le plus grand centre mondial de commerce de diamants, Anvers – a rejeté dans le passé.
Le bloc a été poussé à une nouvelle action après que le président Vladimir Poutine a ordonné une mobilisation militaire partielle la semaine dernière et s’est déplacé pour annexer des parties de l’est de l’Ukraine.
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La Commission européenne exécutive de l’UE devrait présenter cette semaine une proposition formelle de nouvelles sanctions aux États membres.
La Pologne, l’Irlande, la Lituanie, l’Estonie et la Lettonie ont proposé d’introduire une interdiction de représailles sur les importations de diamants en provenance de Russie, où Alrosa (ALRS.MM) est le plus grand producteur mondial de pierres précieuses brutes.
Le Centre mondial du diamant d’Anvers a déclaré que les sanctions supprimeraient environ 30% des affaires et profiteraient aux centres commerciaux rivaux, ajoutant que les clients devraient être autorisés à décider eux-mêmes s’ils veulent des pierres précieuses russes.
Le ministère belge des Affaires étrangères et la représentation diplomatique auprès de l’UE n’ont pas répondu aux demandes de commentaires.
Mais le 14 septembre, le Premier ministre Alexander de Croo a déclaré lors d’une conférence internationale sur les diamants qu’une telle interdiction serait une “énorme perte” et nuirait à une industrie représentant 5% des exportations belges et soutenant quelque 30 000 emplois.
Un responsable de l’UE et un diplomate impliqués dans les préparatifs de nouvelles mesures contre la Russie ont toutefois déclaré que la Belgique devait désormais lever son veto.
Suite à la proposition de la Commission sur de nouvelles sanctions, diplomates et ministres négocieront jusqu’à ce qu’ils parviennent à un consensus, faute de quoi l’affaire reviendra aux 27 dirigeants nationaux lorsqu’ils se réuniront à Prague les 6 et 7 octobre.
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Écrit par Gabriela Baczynska; Montage par Emelia Sithole-Matarise
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