La gare de Lausanne est l’une des plus fréquentées de Suisse, accueillant quotidiennement des milliers de voyageurs. Cependant, derrière les apparences se cachent de nombreux problèmes, qui ne sont que la partie visible de l’iceberg. Dans cet article, nous allons nous pencher sur les difficultés rencontrées par la gare de Lausanne, ainsi que sur les solutions qui pourraient être mises en place pour améliorer la situation.
Les retards du chantier de la gare de Lausanne représentent un échec pour le développement du rail en Suisse romande, déclare François Pointet dans un article publié dans 24 heures. L’auteur pointe du doigt une légèreté des autorités vaudoises dans les années 1980, alors que la région zurichoise était déjà en train de miser sur les transports en commun. Selon lui, cela affecte encore aujourd’hui la région lémanique et nécessite une attention immédiate pour le développement du réseau ferroviaire.
Mais le problème ne se résume pas à cela. Pointet critique le manque d’ambition et de vision du Conseil fédéral dans le développement du rail. Par exemple, les connexions entre Genève et Berne sont si lentes que cela engendre des ruptures de correspondances qui nuisent à l’offre ferroviaire. Le manque de volonté politique est notamment en cause, car le Conseil fédéral estime que la ligne Berne-Zurich est suffisamment rapide. Pour Pointet, cela démontre un manque de considération pour le développement ferroviaire sur l’ensemble du territoire suisse.
Le troisième point soulevé par l’auteur concerne les objectifs climatiques. Il est urgent de développer des alternatives crédibles au transport aérien, telles que les trains de nuit ou les trains à grande vitesse. Pourtant, la collaboration avec l’Union européenne est nécessaire pour la réalisation de tels projets. Malheureusement, les relations avec l’Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer (ERA) sont au point mort, ce qui peut avoir des conséquences désastreuses pour les certifications reconnues avec l’UE et pour le trafic international.
Pour Pointet, le chantier de la gare de Lausanne est le reflet de lacunes techniques, mais aussi d’un manque de vision politique et d’ambition qui va bien au-delà du seul canton vaudois. La Suisse doit être connectée au réseau interopérable européen pour répondre aux objectifs économiques et environnementaux à long terme. En effet, comme l’indique l’auteur, le secteur ferroviaire n’est pas déconnecté du reste du monde.
Cet article sonne comme une mise en garde pour les autorités suisses et une incitation à agir de manière plus ambitieuse dans le développement des transports en commun. La collaboration avec les partenaires européens est essentielle pour la mise en place d’un réseau ferroviaire efficace et pérenne. La Suisse n’a pas le luxe de s’isoler du reste du monde, au risque de compromettre les objectifs économiques et environnementaux.
