Les personnes en situation de handicap sont plus vulnérables lors des désastres, déplore l’ONU

Les personnes en situation de handicap sont deux à quatre fois plus susceptibles de décéder lors de catastrophes dans le monde que les autres, déplore l’ONU à Genève. Au cours des dix dernières années, peu de progrès ont été réalisés en matière d’égalité face aux menaces, selon le Bureau de l’ONU pour la réduction des risques de désastres (UNDRR). Un sondage mené dans plus de 130 pays indique que près de 85% des personnes en situation de handicap n’ont pas de plan de préparation, telles que des routes d’évacuation, des abris ou du matériel d’urgence. Ce chiffre était de 71% en 2013. En cas de système d’alerte efficace, 39% des personnes interrogées estiment qu’elles n’auraient aucune difficulté à évacuer. Cependant, sans ce dispositif, ce chiffre tomberait à environ un quart. La moitié des pays ne disposent pas d’un système d’alerte adapté. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a demandé à l’Organisation météorologique mondiale (OMM) d’en garantir un pour chaque pays d’ici 2027. La représentante spéciale du secrétaire général pour la réduction des risques de désastres, Mami Mizutori, insiste sur la nécessité de protéger les personnes en situation de handicap des catastrophes, en particulier avec l’augmentation des catastrophes climatiques. Le rapport souligne également l’importance de les inclure dans la préparation et la réponse, étant donné que 86% d’entre elles se sentent actuellement exclues. Seules 11% des personnes interrogées sont conscientes de l’existence d’un plan dans leur région, soit moins qu’il y a dix ans. Il est donc essentiel de mettre en œuvre les engagements pris afin d’éviter des victimes, conclut la responsable de l’ONU.