Nouvelles de l’ONS•hier, 22:42
Le cabinet met à disposition 7,5 millions d’euros supplémentaires pour le sauvetage d’un pétrolier corrodé qui flotte sans pilote au large des côtes du Yémen depuis des années. Le pétrolier Al Safer a plus d’un million de barils de pétrole à bord, mais est en très mauvais état à cause de la guerre dans le pays de la péninsule arabique. On craint que le pétrole ne se déverse dans la mer Rouge, entraînant une catastrophe environnementale des proportions sans précédent.
Le ministre Schreinemacher du commerce extérieur et de la coopération au développement parle d’une “bombe à retardement” qui nécessite une action rapide. Selon elle, le montant promis par les Pays-Bas est la dernière contribution nécessaire pour mettre en place l’opération de sauvetage.
Le ministre a annoncé la contribution néerlandaise lors d’une visite éclair au Yémen. C’était la première fois en quatorze ans qu’un ministre néerlandais visitait le pays. En avril, les parties belligérantes au Yémen ont convenu d’un cessez-le-feu pour la première fois depuis des années, qui a été conclu en juin. étendu.
En mai, le cabinet a également proposé 7,5 millions d’euros pour une opération de sauvetage, lors d’une conférence numérique des donateurs que les Nations unies et les Pays-Bas avaient conjointement organisée. D’autres pays ont également promis des millions, notamment les États-Unis, l’Arabie saoudite, le Qatar et l’Allemagne.
État épouvantable
Le pétrolier est pratiquement sans pilote devant le port de Hodeidah, sur la côte ouest du Yémen, depuis 2015. Employés de l’Autorité du port de Rotterdam conclu l’année dernière que ce port, comme quatre autres ports du pays, est dans un état lamentable. En raison de la guerre civile qui sévit au Yémen depuis 2015, elles ont été très endommagées et peu entretenues.
L’entretien du pétrolier Al Safer n’est pas non plus une priorité. Le navire date des années 1970 et est au mouillage à Hodeihah depuis des décennies.
Plus tôt cette année, le journaliste et expert yéménite Anthon Keuchenius a déclaré Programme radio NOS En vue de demain que le pétrolier y a été arrêté en 1988 pour servir de lieu d’exportation du pétrole du Yémen. “Ce n’est que depuis 2015 qu’il y a une guerre là-bas, plus aucun pétrole ne coule vers ce navire et il n’est plus entretenu. Mais il est encore à moitié plein.”
Sur la carte, vous pouvez voir où se trouve le pétrolier :
Si le pétrole se retrouve dans la mer Rouge, 30 millions de personnes dans les pays environnants seront touchées, selon les Nations unies. On s’attend à ce que 9 millions de personnes perdent leur approvisionnement en eau potable et une source alimentaire cruciale, à savoir le poisson de la mer Rouge, d’ici quelques semaines.
Un déversement de pétrole affectera également les récifs coralliens de la mer Rouge, ainsi que les routes maritimes internationales qui traversent la mer Rouge jusqu’au canal de Suez.
Les entreprises néerlandaises « en tête »
Le ministre Schreinemacher a déclaré que les Pays-Bas souhaitaient aider l’ONU à lancer l’opération de sauvetage dès que possible. “La condition est que toutes les autres parties tiennent leurs promesses”, dit-elle. Mercredi, entre autres, les Pays-Bas, les États-Unis et l’Allemagne examineront “les mesures de suivi nécessaires” à New York. L’Assemblée générale des Nations Unies est là ce jour-là.
Le gouvernement tient à souligner que les entreprises néerlandaises sont leaders dans les opérations complexes de sauvetage en mer. Schreinemacher espère que l’ONU “continuera à utiliser les connaissances de ces types d’entreprises néerlandaises”.
Aucune garantie de sécurité
Jusqu’à présent, une opération de sauvetage n’a pas démarré, en partie parce que les négociations entre les parties concernées sont au point mort.
Par exemple, les rebelles houthis, qui contrôlent le pétrolier depuis le début de la guerre, n’ont pas voulu donner à l’ONU des garanties de sécurité pour inspecter le navire il y a deux ans. Il y a également un désaccord sur la destination des revenus du pétrole.