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Les médecins étrangers devraient faire partie de la solution à la crise des soins de santé

Les médecins étrangers devraient faire partie de la solution à la crise des soins de santé

Trois des six facultés de médecine de l’Ontario — Queen’s, École de médecine du Nord de l’Ontario et McMaster — ont annoncé leurs postes de résidence en médecine pour juillet 2023.

En réponse à la crise des soins de santé, l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario (OMCO), l’Association médicale de l’Ontario (OMA) et le commissaire à l’équité de l’Ontario ont tous recommandé d’accroître l’accès pour les médecins formés à l’étranger (PFÉ) et d’élargir les postes de résidence pour les IEP.

En mars 2022, le ministère de la Santé a annoncé la création de 295 nouveaux postes de résidence au cours des cinq prochaines années. Bien qu’il y ait actuellement plus de places en résidence pour les diplômés en médecine canadiens qu’il n’y a de diplômés, des représentants du ministère ont déclaré à la Société des Canadiens étudiant en médecine à l’étranger que seulement 20 % de ces nouvelles places en résidence seraient mises à la disposition des PFÉ. Cela semble illogique, car cela entraînera probablement des places de résidence non remplies. Nous devons ouvrir ces nouveaux postes aux PFÉ.

Les fermetures continues des salles d’urgence en Ontario limitent l’accès des Ontariens aux soins essentiels, en particulier les 1,8 million d’entre nous sans médecin de famille. L’Association médicale canadienne signale «plus de 4 000 décès supplémentaires non liés au COVID, en raison de soins retardés». Nous avons désespérément besoin de plus de médecins. Les médecins internationaux sont une ressource disponible.

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À la suite du jumelage des résidences de 2022, le Toronto Star a rapporté qu’il y avait 99 postes de résidence en médecine familiale non pourvus à l’échelle du Canada. Il semble que les diplômés en médecine canadiens aient peu d’intérêt à poursuivre une carrière en médecine familiale.

En revanche, les médecins internationaux sont très intéressés à travailler comme médecins de famille et dans les régions rurales et mal desservies et peuvent apporter une contribution importante à la résolution de la crise des soins de santé en Ontario.

Dans un sondage Léger de 2021, 80 % des Canadiens interrogés ont convenu qu’ils étaient à l’aise de recevoir des soins de médecins formés à l’extérieur du Canada. Malgré l’acceptation généralisée des PEI par les Canadiens, ils ne peuvent concourir pour 90 % des postes de résidence au Canada en raison de politiques restrictives qui sont probablement illégales et en violation des lois provinciales et fédérales sur les droits de la personne.

Alors, combien de nouveaux postes de résidence l’Ontario a-t-il créés jusqu’à présent pour les PEI lors du jumelage de résidences de 2023 ? Exactement 1 !

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Trois universités n’ont pas encore annoncé leurs postes de formation en résidence, mais il y a peu de raisons de croire que leur nombre sera significativement différent de ceux déjà publiés. Il semble qu’au milieu d’une crise sanitaire, l’Ontario gaspille une chance d’augmenter le nombre de médecins.

Pourquoi le ministère hésite-t-il à accepter les recommandations d’intervenants réputés, comme l’OMCO et l’OMA, pour accroître l’accès aux médecins formés à l’étranger?

En 1991, le rapport Barer-Stoddart recommandait de contrôler les coûts de la santé en limitant le nombre de médecins qui entrent dans la profession. Avec l’adoption de cette politique de gestion fiscale de rationnement des soins de santé, la pénurie de médecins a commencé et a continué de croître. Même avant la pandémie, la pénurie de médecins commençait à être qualifiée de crise. Depuis la pandémie, l’OMA a déclaré que le système de santé s’effondre.

Le ministère croit-il remplir son mandat alors que 1,8 million d’Ontariens n’ont pas de médecin de famille? Croit-il qu’il est acceptable que les salles d’urgence et les services hospitaliers de l’Ontario soient obligés de fermer leurs portes en raison du manque d’infirmières et de médecins?

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Le Ministère croit-il qu’il est juste que les citoyens canadiens et les résidents permanents qui sont des PFÉ se voient refuser le droit de concourir pour 90 % des postes de résidence en dépit d’être qualifiés?

Pour ceux qui craignent que les médecins étrangers ne soient pas aussi qualifiés que les médecins formés au Canada, sachez que l’OMCO, qui réglemente les médecins, maintient des normes élevées. Les PFÉ qui sont admis à pratiquer doivent avoir réussi des examens rigoureux qui démontrent un niveau de compétence attendu des diplômés des facultés de médecine canadiennes.

Les IEP peuvent être une partie importante de la solution à notre crise des soins de santé. Ce sont des Canadiens, ils sont compétents, ils sont prêts, désireux et capables de répondre aux besoins de santé des Ontariens dans les régions urbaines, rurales et mal desservies.

Nous demandons à l’OMCO et à l’OMA d’exhorter à nouveau l’Ontario à créer les nouveaux postes de résidence promis cette année et à rendre tous les postes entièrement accessibles aux PFÉ.

Dre Laura Blew Médecin de famille de l’Ontario et administratrice de la Société des Canadiens étudiant la médecine à l’étranger.

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