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Les feux d’artifice politiques s’annoncent pour l’automne au Québec

Les feux d’artifice politiques s’annoncent pour l’automne au Québec

Le sénateur du Massachusetts, Daniel Webster, a déjà dit : “Gardez votre calme, car la colère n’est pas un argument”. Cependant, la semaine dernière, il semble que cette sage réflexion n’était pas à l’ordre du jour. Entre les politiciens incompétents mentionnés par le chef conservateur, Pierre Poilievre, et la crise de bacon de la mairesse de Gatineau, France Bélisle, l’attachement des Québécois au consensus en a pris pour son rhume.

Si la tendance se maintient, on peut s’attendre à ce que les feux d’artifice politiques ne manquent pas cet automne. La rentrée est à peine commencée que les élus semblent déjà à bout de patience. Les échanges musclés ne sont pas inhabituels au Québec, mais contrairement à ce qu’on peut voir aux États-Unis, par exemple, les politiciens d’ici ont l’habitude de réserver leurs attaques pour leurs adversaires naturels.

Le chef conservateur, Pierre Poilievre, a ouvert le bal en insultant tous les élus du Québec lors d’un rassemblement des conservateurs fédéraux à Québec. En critiquant les dépassements de coûts du projet de tramway de Québec en les qualifiant de “mal gérés par des politiciens incompétents”, il s’en est pris à la quasi-totalité des conseillers de la ville, à tous les députés de l’Assemblée nationale et à tous ses collègues non conservateurs de la Chambre des communes qui ont appuyé ce projet.

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Cette stratégie pose question quant aux gains potentiels auprès des électeurs. Le tramway compte certainement de nombreux opposants à Québec, mais de là à se réjouir qu’un aspirant premier ministre vienne leur dire qu’il ne mettra pas un sou de plus dans un projet d’infrastructure de leur région, il y a un pas. Cette sortie risque également de repousser des alliés potentiels dans le camp adverse, comme François Legault.

Le maire de Québec, Bruno Marchand, a réagi sans ménagement, légitimement, face à ces propos. Il n’a pas été le seul à se demander sur quelle planète vit le chef conservateur ou à souhaiter publiquement qu’il ne soit pas élu. La bataille politique a également été alimentée par Bruno Marchand dans le dossier de l’itinérance, pointant du doigt l’immobilisme du ministre délégué à la Santé, Lionel Carmant.

Il est évident que la surenchère n’est jamais bien loin en politique, et la tentation d’en faire plus pour se faire remarquer est souvent présente. La mairesse de Gatineau, France Bélisle, en est un exemple, ayant affirmé qu’elle est en train de faire le travail du ministre Carmant.

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Tout cela promet des échanges enflammés lors du sommet municipal sur l’itinérance le 15 septembre et pour l’automne à venir.

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