Les États-Unis et l’Inde doivent se concentrer sur les valeurs, pas seulement sur les intérêts

Cette semaine, les Américains auront à nouveau droit aux scènes de bonhomie qui sont venues marquer les visites du Premier ministre indien Narendra Modi aux États-Unis : des foules enthousiastes d’Indiens-Américains, des séances de photos chaleureuses avec les dirigeants des deux partis et un triomphant discours à une session conjointe du Congrès. Modi déclarera sans aucun doute que l’Inde et les États-Unis se sont rapprochés plus que jamais. Quelques programmes conjoints seront annoncés. Et la plupart des observateurs occasionnels concluront que tout va bien avec ce qui a été décrit à bout de souffle comme la relation la plus importante du 21e siècle.

Tout ne va pas bien, en fait. L’Inde n’a visiblement pas été enthousiaste à l’idée de condamner l’invasion russe de l’Ukraine, et le mécontentement s’est accumulé à New Delhi face aux attentes qu’elle devrait se déclarer du « côté » de l’Occident dans le conflit. Pendant ce temps, l’establishment américain de la politique étrangère s’est rendu compte tardivement de la réticence de l’Inde à sauter dans le train en marche dirigé par les États-Unis. Une série de récents essais et les articles d’opinion ont interrogé vers où se dirige le partenariat indo-américain.