Selon l’étude de Santé publique France, menée sur un échantillon de 1 500 travailleurs indemnes de lombalgie au début du troisième confinement, 9,2 % des télétravailleurs à temps complet ont développé une lombalgie, contre 5,3 % chez les personnes travaillant en hybride (télétravail et présentiel).
Les conditions de travail à domicile au cœur de la problématique. L’étude montre également que plus la satisfaction des télétravailleurs vis-à-vis de leurs conditions de travail diminue, plus le risque de symptômes dépressifs et de lombalgie augmente. Cette satisfaction est elle-même liée aux conditions matérielles et à la fréquence du télétravail dans la semaine.
Ces résultats “mettent notamment en évidence l’importance des conditions matérielles du télétravail (pièce dédiée, deuxième écran, clavier, chaise de bureau), ainsi que certains aspects de l’organisation du travail, tels que la quantité de télétravail hebdomadaire, pour réduire les effets du télétravail sur la santé”, note Santé publique France.
Quelles sont les mesures à prendre par les entreprises ? Santé publique France recommande aux employeurs d’activer plusieurs leviers afin de réduire l’incidence des lombalgies et des symptômes dépressifs chez les télétravailleurs :
– Réduire les impacts négatifs des nouvelles organisations du travail
– Fournir un équipement adapté pour le domicile des télétravailleurs
– Informer les salariés sur une bonne ergonomie des postes de travail
– Veiller à l’équilibre entre le temps de travail à domicile et en présentiel
– Encourager le respect des pauses et à se lever de la position assise pendant ces pauses.
De manière plus générale, Santé publique France considère la lutte contre la sédentarité comme une mesure indispensable pour contrer les effets néfastes du télétravail.
Enfin, l’agence nationale de santé recommande de “combiner ces interventions ergonomiques et organisationnelles avec des approches multidimensionnelles impliquant toutes les parties prenantes”.
Il est à noter que selon des statistiques fournies par l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) en 2018, plus de 2 salariés sur 3 ont eu, ont ou auront une lombalgie. Les lombalgies représentent 20 % des accidents du travail et 7 % des maladies professionnelles. Elles sont responsables de 30 % des arrêts de travail de plus de 6 mois et constituent la troisième cause d’invalidité.
Source : Risques cardiovasculaires : l’ANSM alerte une nouvelle fois sur les vasoconstricteurs
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2023-10-23 12:50:06
