Le Groupe Bank of Africa, présent à travers l’Afrique subsaharienne, vient d’annoncer des résultats financiers impressionnants pour l’année 2022. En effet, les six filiales de la banque ont enregistré un dividende de 53,5 milliards de francs CFA bruts, confirmant ainsi la croissance rapide de cette institution financière africaine. Ce succès est le résultat d’une stratégie d’expansion bien ficelée et d’une expertise solide dans le domaine bancaire. Cet article se penchera sur les facteurs qui ont contribué à la réussite du Groupe Bank of Africa et sur les perspectives d’avenir de cette institution financière.
Le Groupe Bank Of Africa (BOA) a tenu une conférence de presse virtuelle le 12 avril 2023 pour faire le point sur les résultats de ses six filiales (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal) cotées à la Bourse régionale de valeur mobilière (BRVM) de la zone UEMOA. Le directeur général adjoint du groupe, Abderrazzak Zebdani, a annoncé que toutes les filiales ont atteint les résultats escomptés en 2022, malgré une conjoncture difficile marquée par le Covid-19 et l’insécurité dans certains pays. La banque a notamment enregistré des rendements de dividende supérieurs au marché, variant de 8,5% à 16,2%, avec un total de bilan consolidé de 53,5 milliards de FCFA bruts, en hausse de 23% par rapport à l’année précédente.
Le conférencier a mis en avant la stratégie du groupe, axée sur la transformation digitale et la transformation bilancielle. BOA a ainsi investi massivement dans une plateforme digitale pour offrir une offre acceptable et appréciée par les clients, et dans la digitalisation de process internes, permettant à la plupart des opérations de se faire en ligne. Dans la transformation bilancielle, la banque a mis un accent particulier sur le financement des PME. Le groupe et les banques ont ainsi mis en place un modèle relationnel dédié à cette clientèle, avec des agences totalement dédiées et une équipe commerciale formée pour l’étude des besoins de cette clientèle.
BOA a également signé en 2022 une deuxième convention de 8 ans avec l’IFC pour soutenir l’activité économique et la création d’emplois dans dix pays d’Afrique subsaharienne. L’IFC s’engage à investir dans un mécanisme de partage des risques, facilitant l’accès à des financements pour les petites entreprises, en particulier celles situées dans des pays fragiles et touchés par des conflits ainsi qu’au Sahel. L’investissement de 77 millions de dollars d’IFC permettra à BOA d’accroître le volume de ses prêts aux PME, garantissant 50% d’un portefeuille de prêts, d’un montant maximal de 154 millions de dollars, à des entreprises opérant notamment dans les secteurs de l’agriculture, du commerce, de l’énergie et de la construction.
Enfin, BOA a affirmé sa volonté de relever les défis sociaux et environnementaux en plaçant la finance responsable au cœur de sa stratégie. Le groupe a mis en place un dispositif de suivi et de gestion des risques sociaux et environnementaux, avec un plan d’action déployé depuis 2019 au niveau de toutes les filiales selon les différents axes de la concurrence environnementale et sociale, le renforcement des capacités des banques pour le financement de secteurs engagés dans l’énergie, l’assainissement, la santé et l’éducation.
La conférence de presse a suscité d’autres questions, comme le point de satisfaction pour l’exercice 2022, l’impact de la crise de liquidation sur les banques et les clients, et a permis d’échanger sur les doléances des journalistes, notamment en termes de renforcement de leurs capacités sur les questions bancaires et l’organisation de visites guidées au sein des filiales BOA.
