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Le combat d’une réfugiée iranienne pour les droits des femmes et contre l’obscurantisme

Le combat d’une réfugiée iranienne pour les droits des femmes et contre l’obscurantisme

Darya Safai a vécu les horreurs des prisons iraniennes, la vie sous le régime des ayatollahs, et le manque de bonheur dans un système politique qui utilise la religion pour opprimer les femmes. Son militantisme pour les droits des femmes lui a valu de graves ennuis, ainsi qu’à ses proches. C’est pour cette raison qu’elle est venue s’installer en Belgique.

Aujourd’hui, Darya Safai utilise sa position de députée pour dénoncer “l’idéologie effrayante de l’islamisme”. Sur X, elle critique inlassablement les formes plus rigoureuses de l’islam qui ont émergé en Occident depuis l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre. Ses publications sont retweetées des milliers de fois, générant plusieurs millions de vues, avec des commentaires du monde entier.

Bien sûr, ce “combat contre l’obscurantisme” ne plaît pas à tout le monde. La députée nationaliste est constamment critiquée. “Des extrémistes estiment que je n’ai pas le droit de parler de sujets relevant de mon domaine d’expertise. Ils essaient de m’intimider. Les Européens qui n’ont pas mon expérience ne comprennent pas le langage utilisé lors de ces manifestations. Je traduis ce langage et le dénonce sans relâche, car si nous arrêtons de le faire, si nous ne sommes plus forts, nous sommes vraiment perdus. Nous nous retrouverons sous la menace de ceux qui ont créé l’État islamique.

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L’intimidation décrite par Darya Safai prend différentes formes. Parfois accusée de racisme, parfois dépeinte comme une islamophobe extrémiste, et parfois même menacée physiquement. “Sur les réseaux sociaux, on cherche toujours à me discréditer. Les paroles de ces personnes ont des conséquences. Lorsque, en commission, je m’opposais au retour des femmes de combattants de l’État islamique, à ma sortie du parlement, il y avait des gens dans la rue, des gens qui me menaçaient verbalement et physiquement.

La députée dit vivre dans une peur constante. Depuis qu’elle a quitté l’Iran, elle sait que le régime a mis une cible sur sa tête. “Je ne trouverai pas un fidèle soldat pour m’abattre, mais ils motiveront un fou extrémiste qui sévit dans les rues de Bruxelles. Cette crainte s’est renforcée depuis que j’ai appelé à se débarrasser du Hamas. Ma vie est en danger parce que des extrémistes ne veulent pas que je dénonce les horreurs commises au nom de l’islam. Quand le matin, je dis au revoir à mes enfants et à mon mari, je croise les doigts pour pouvoir rentrer chez moi en vie le soir.

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Intimidation, diffamation et calomnie sur les réseaux sociaux sont devenus le quotidien de Simon Moutquin depuis qu’il a tweeté sur le conflit au Proche-Orient. Le député Ecolo a reçu des menaces de mort et des allusions à peine voilées sur les risques qui pourraient peser sur sa personne. “Je suis homosexuel. Je n’ai jamais caché mon orientation sexuelle. Un membre des Engagés m’a dit que si j’allais à Gaza, je monterais par les escaliers et je redescendrais par le toit. J’ai contacté le président Maxime Prévot et le conseil de déontologie du parti a été saisi.

L’élu du Brabant wallon regrette les “amalgames” qui sont faits sur sa personne. “Je me suis toujours engagé dans la lutte contre toutes les formes d’obscurantisme, même celui du Hamas. C’est la lutte contre l’antisémitisme qui a fondé mon engagement politique. Mais certains essaient de laisser penser le contraire” affirme-t-il en pointant Joël Rubinfeld, le président de la Ligue contre l’antisémitisme (LCAB). Lundi, sur LN24, le président de la LCAB a ouvertement accusé le parti Ecolo d’accueillir en son sein des figures antisémites. “L’ancien vice-président du Parti populaire [en 2010, NdlR] m’associe à l’acte barbare commis par le Hamas. Il prétend voir de la nuance dans mon propos alors que j’ai directement condamné fermement l’attaque du Hamas.

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Simon Moutquin a recueilli toutes les accusations d’antisémitisme, les menaces physiques et les messages de haine à son encontre. Il nous confie être en train d’étudier le dossier avec ses avocats. “Cette démarche vise à stopper ces gens qui polluent le débat. Il ne faut pas qu’ils viennent renforcer la polarisation de la société.

À l’étranger, plusieurs personnalités ont été menacées de mort en raison de leurs propos sur le conflit au Proche-Orient. Parmi elles figurent la it-girl américaine Gigi Hadid, l’influenceuse française Maeva Ghennam, le président des Insoumis Jean-Luc Mélenchon et le député français Louis Boyard (LFI).

La réfugiée palestinienne Rima Hassan a apparemment vu son prénom inscrit sur les missiles de l’armée israélienne en réponse à son activisme en faveur des habitants de la bande de Gaza.

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