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L’aide humanitaire ne peut à elle seule surmonter les niveaux records de déplacement interne

L’aide humanitaire ne peut à elle seule surmonter les niveaux records de déplacement interne

(Genève, 30 novembre) — En 2022, le nombre de personnes contraintes de fuir leur domicile a dépassé les 100 millions. La majorité de ces personnes déplacées par des conflits, des violences ou des catastrophes sont prises au piège dans leur propre pays, souvent pendant des années ou des décennies. Pourtant, les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDI) font rarement la une des journaux. Cette crise invisible est due à des lacunes dans l’aide au développement, selon le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Un nouveau rapport du PNUD, Inverser le cours du déplacement interne : une approche de développement des solutions, soutient qu’une action de développement à plus long terme est nécessaire pour inverser les niveaux records de déplacement interne, avec des millions de personnes supplémentaires qui devraient être déracinées par le changement climatique. D’ici 2050, le changement climatique pourrait obliger plus de 216 millions de personnes à évacuer leurs maisons, laissant derrière elles leur vie et leurs moyens de subsistance actuels, et à se déplacer vers des zones plus sûres.

Fin 2021, on comptait 59,1 millions de personnes déplacées de force à l’intérieur de leur propre pays. Ils luttent pour couvrir leurs besoins de base, trouver un travail décent, avoir une source de revenu stable, être en bonne santé ou envoyer leurs enfants à l’école. Les femmes, les enfants et les autres groupes marginalisés souffrent le plus. Comme l’indique le Programme d’action 2022 du Secrétaire général sur le déplacement interne, la situation actuelle est intenable.

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« Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour mettre fin à la marginalisation des personnes déplacées qui doivent pouvoir exercer pleinement leurs droits en tant que citoyens, notamment en accédant à des services vitaux tels que les soins de santé, l’éducation, la protection sociale et les opportunités d’emploi », déclare l’administrateur du PNUD, Achim Steiner. « Parallèlement à une aide humanitaire essentielle, cette approche plus axée sur le développement sera essentielle pour créer les conditions d’une paix, d’une stabilité et d’une reprise durables.

L’analyse d’échantillons de données fournis par l’Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC) de Colombie, d’Éthiopie, d’Indonésie, du Népal, du Nigéria, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, de Somalie et de Vanuatu montre qu’un tiers des personnes interrogées qui ont été déplacées à l’intérieur de leur propre pays sont tombées au chômage. 68 % disent qu’ils n’ont pas assez d’argent pour subvenir aux besoins de leur foyer et un tiers disent que leur santé s’est détériorée depuis qu’ils ont fui leur domicile.

Veiller à ce que les droits et les besoins des personnes déplacées soient satisfaits par leurs gouvernements est une condition préalable à la réalisation des objectifs de développement durable, convenus par les dirigeants mondiaux en 2015 avec une échéance qui approche à grands pas.

Le rapport souligne que pour surmonter le déplacement interne, il faut que les gouvernements mettent en œuvre des solutions de développement clés, notamment en garantissant l’égalité d’accès aux droits et aux services de base, en promouvant l’intégration socio-économique, en restaurant la sécurité et en renforçant la cohésion sociale.

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Il est impératif d’inscrire cette crise invisible à l’agenda international. Le rapport appelle à de meilleures données et recherches. Le PNUD s’est engagé à combler cet écart avec un indice des solutions au déplacement interne pour suivre les progrès et aider les gouvernements à passer des réponses humanitaires aux réponses de développement.

Consulter le rapport complet ici.

Pour plus d’informations, contactez:

A Genève et Londres : Sarah Bel – [email protected] / Patrick Nicholson – [email protected]

A New York: Aimee Brown – [email protected] / Guilherme Larsen – [email protected]

Remarque aux rédacteurs :

Selon le HCR, le nombre mondial de personnes contraintes de fuir en raison de persécutions, de conflits, de violences, de violations des droits humains et d’événements troublant gravement l’ordre public a atteint plus de 100 millions pour la première fois.

Le nombre de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDI) dans le monde était de 59,1 millions de personnes à la fin de 2021, selon l’IDMC. Depuis lors, quelque 6,2 millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur de l’Ukraine selon le HCR.

D’ici 2050, le changement climatique pourrait forcer plus de 216 millions de personnes à se déplacer dans leur propre pays selon la Banque mondiale.

L’analyse dans le Inverser la tendance rapport contient des données recueillies par l’IDMC entre janvier 2021 et janvier 2022 auprès de 2 653 personnes déplacées à l’intérieur du pays et de personnes issues des communautés d’accueil en Colombie, en Éthiopie, en Indonésie, au Népal, au Nigeria, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Somalie et au Vanuatu.

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Bien que des efforts aient été faits pour que l’échantillon soit représentatif, la représentativité ne saisit pas l’ensemble de la population de PDI ou d’hôtes dans chaque pays. Et les huit pays sélectionnés ne reflètent pas la réalité des personnes déplacées dans d’autres pays touchés par le déplacement interne.

Par rapport aux membres des communautés d’accueil, les personnes déplacées étaient, en moyenne, 14 % moins susceptibles d’avoir au moins un membre du ménage employé au moment de l’enquête et 12 % plus susceptibles d’avoir connu une détérioration de leur santé physique. Les personnes déplacées qui signalent un accès aux soins de santé plus limité dans leur nouvel emplacement sont particulièrement sujettes à une détérioration de leur état de santé.

Les enfants déplacés internes sont en moyenne 28 % plus susceptibles que les enfants hôtes d’avoir cessé d’aller à l’école à un moment donné et une fille déplacée interne qui a connu des interruptions dans l’éducation a la plus faible fréquentation de tous les enfants au moment de l’enquête.

Selon les enquêtes, les femmes déplacées sont beaucoup moins susceptibles de trouver du travail et de rester en bonne santé que celles issues de milieux similaires dans les communautés d’accueil.

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