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La tortue géante, amie de Charles Darwin

La tortue géante, amie de Charles Darwin

Grâce à un singe, nommé Estrellita, les animaux sauvages ont obtenu des droits légaux, en Équateur, permettant ainsi à ces êtres vivants d’exister et de se régénérer. Cette décision de justice pourrait avoir de profondes répercussions, non seulement pour l’Équateur, mais aussi pour le reste du monde. Elle crée un précédent que d’autres pays pourraient suivre afin de mieux protéger leur faune et leurs écosystèmes. Cette décision souligne également l’importance de s’attaquer au changement climatique et à l’exploitation des animaux, deux problèmes qui deviennent de plus en plus problématiques dans le monde d’aujourd’hui.

La Cour suprême de l’Équateur a statué que les animaux sauvages ont le droit de : « ne pas être chassés, pêchés, touchés, collectés, extraits, gardés, détenus, trafiqués ou échangés ». Ces droits – d’exister, de s’épanouir et d’évoluer comme bon lui semble – appellent à la valeur innée et individuelle des animaux, et non de leur utilité pour les êtres humains. Le verdict élève les droits des animaux au niveau de la constitution équatorienne. Cette décision devrait aussi contribuer à créer un précédent à l’heure où le monde est confronté à sa sixième extinction de masse, la pire perte de vie sur la planète depuis l’époque des dinosaures.

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Notre magazine “Portraits de la faune du Perche et de la Beauce”, par le photographe Emmanuel Tardy, dans les kiosques d’Eure-et-Loir

« Donnons une voix aux nuisibles, aux mal-aimés… »

En France, depuis la loi du 16 février 2015 « relative à la modernisation et à la simplification du droit et des procédures », l’animal est enfin considéré dans le Code civil comme un “être vivant doué de sensibilité” (nouvel art. 515-14) et non plus comme un “bien meuble” (art. 528), voire comme un “immeuble par destination” (art 524).

Cependant, même ce premier pas n’est pas suffisant. Aujourd’hui, nous devons donner une voix aux nuisibles, aux mal-aimés, aux espèces insignifiantes selon l’homme. Nous avons des preuves qui indiquent que les humains ne sont pas les seuls à posséder les substrats neurologiques qui génèrent la conscience, ainsi que la capacité de manifester des comportements intentionnels. Pour de nombreux scientifiques, le mystère qui résonne, n’est plus de savoir quels animaux sont conscients, mais lesquels ne le sont pas. Au moment où la conscience s’en va, le corps s’effondre.

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Ouvrons les yeux, ouvrons nos cœurs et apprenons à vivre ensemble. Méditons sur Descartes et son “Discours de la méthode” qui, en 1637, nous invitaient à nous rendre comme maître et possesseur de la nature.

Cette tortue géante des Îles Galapagos, que j’ai photographiée en juin dernier, dans son milieu naturel que l’Homme a décidé de préserver, nous rappelle qu’elle a aidé Charles Darwin dans l’élaboration de sa théorie moderne de l’évolution. Sans le respect des animaux, les scientifiques ne pourront pas poursuivre leurs recherches pour nous révéler les merveilles de notre planète bleue.

Emmanuel Tardi

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