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La situation sécuritaire autour de la gare de Bruxelles-Midi et la lutte contre le narcotrafic en Belgique : un défi majeur à relever

La situation sécuritaire autour de la gare de Bruxelles-Midi et la lutte contre le narcotrafic en Belgique : un défi majeur à relever

La situation autour de la gare de Bruxelles-Midi et la problématique de la drogue en Belgique sont des sujets d’actualité judiciaire. Suite aux saisies importantes de cocaïne au port d’Anvers et à l’augmentation des violences liées au narcotrafic, un commissariat drogue a été créé, dirigé par Ine Van Wymersch. Dans une interview, elle souligne que la criminalité liée aux stupéfiants est devenue l’un des défis majeurs de la Belgique. Les réseaux criminels cherchent désormais à infiltrer les institutions, les grandes entreprises, le monde bancaire et judiciaire, et personne n’est à l’abri de ces infiltrations.

Tous les secteurs qui détiennent des données utiles aux organisations criminelles sont vulnérables, ce qui implique que tout le monde est concerné. La Belgique intéresse les criminels pour plusieurs raisons : ses infrastructures financières et bancaires, son port d’Anvers, qui constitue un point d’entrée attractif pour les narcotrafiquants, et la possibilité de blanchir de l’argent et de le mêler à l’économie légale. Le pays offre également des opportunités pour les criminels qui cherchent à professionnaliser leurs structures.

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La commissaire souligne que la situation actuelle nécessite une action concertée pour protéger la démocratie et l’intégrité de l’État. L’opération Sky ECC a révélé la sophistication des réseaux criminels en Belgique et a permis de prendre conscience de l’ampleur de la corruption. Il est donc urgent de réagir.

La commissaire drogue souligne que le problème est présent dans tout le pays, car les criminels ne se soucient pas des frontières. Bien qu’une attention particulière soit accordée au port d’Anvers, il est essentiel d’être vigilant partout. Chaque région a ses spécificités et nécessite une approche adaptée.

La commissaire cherche à identifier les zones où la lutte contre la drogue ne fonctionne pas, afin de comprendre les raisons de cet échec et de s’inspirer des approches efficaces. Par exemple, dans le Limbourg, une attention particulière est portée aux drogues de synthèse et à leur impact sur l’environnement. Des réflexions sont également menées sur l’empreinte écologique de la consommation de stupéfiants, afin de sensibiliser les consommateurs aux conséquences de leurs actes.

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Concernant la légalisation et la décriminalisation, la commissaire estime que cela ne résoudrait pas le problème de la délinquance et des violences liées à la drogue. Elle souligne les coûts considérables que cela engendrerait pour l’État, qui devrait prendre en charge toute la chaîne de production et assurer la concurrence avec les organisations criminelles. De plus, la question de la qualité du cannabis légalisé est posée, car un produit faiblement dosé risquerait de ne pas trouver d’acheteurs.

En ce qui concerne la méthode “Follow the money”, qui consiste à suivre l’argent issu des trafics de drogue, la commissaire souligne la nécessité d’une collaboration renforcée entre les services fiscaux, financiers et la police. Il est essentiel de réunir toutes les informations disponibles pour comprendre ces systèmes criminels. Il est également nécessaire de former davantage d’enquêteurs spécialisés et de magistrats pour mettre en place un système efficace de lutte contre la drogue.

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