2023-12-21 14:47:39
Sous le titre L’exégèse On nous présente le plus personnel Philip K. Dick, un gars maniaque et obsessionnel qui a transformé la paranoïa en littérature d’anticipation.
Doué d’une extrême sensibilité et d’une certaine tendance vers le côté invisible, Dick associe le monde des particules subatomiques à diverses formes d’expérience mystique. Pour cette raison, son témoignage quotidien est un délire où les religions se croisent avec la physique quantique, ainsi que la philosophie orientale avec la force de gravité et l’espace courbe du I Ching. Si jamais quelqu’un s’est approché d’une théorie du tout, ce n’est pas un scientifique, mais un auteur de science-fiction nommé Philip K. Dick.
Ce n’est pas une blague. Car dans tout ce charabia que sont ses journaux, se démarque la lucidité avec laquelle Dick traite les questions liées à la physique quantique et au bruit du monde qui donne naissance aux lois scientifiques. L’exégèse de Philip K. Dick vient d’être éditée par Minotauro, dans le respect de l’édition originale de Pamela Jackson et Jonathan Lethem. La traduction en espagnol est de Juan Pascual Martínez Fernández et ses pages sont un exemple juteux de la manière dont la nature de la réalité perçue à partir d’un chemin transversal éclairé par les phosphènes peut être remise en question.
Dans l’une de ses entrées figure la lettre qu’il a écrite au critique littéraire Peter Fitting, dans laquelle Philip K. Dick déclare que « l’univers recule ». Pour étayer une telle affirmation, il cite l’article publié par le scientifique hongrois Arthur Koestler dans la revue Harper en juillet 1974, sous le titre « L’ordre en désordre », une étude dans laquelle Koestler écrit sur le processus que traverse l’Univers à partir du chaos primordial. Partant de cette prémisse, Dick utilise le concept de tachyons, c’est-à-dire d’hypothétiques particules subatomiques qui se déplacent à une vitesse supraluminique, pour théoriser leur mouvement.
Selon Dick, les tachyons se déplacent dans la direction opposée et nous apportent du futur une série d’informations que seules les personnes dotées d’un degré extrême de sensibilité sont capables de capter. Comme il l’a écrit dans son journal, Dick faisait partie de ces personnes et, comme son chat et les autres animaux, il était capable de capturer les informations des tachyons avant qu’ils ne se désintègrent. En fait, il a utilisé ces informations pour argumenter ses fables.
Sa déconnexion de la réalité l’a amené à penser que les tachyons existent et qu’ils interagissent avec la matière ordinaire sans violer le principe de causalité. Dans l’ensemble, il est curieux de voir comment Dick s’est nourri des théories scientifiques, les interprétant à sa manière pour se rapprocher de la connexion des interactions physiques fondamentales dans une Théorie du Tout ; une combinaison de spéculations qui l’ont aidé à écrire des œuvres de fiction où il anticipait la déshumanisation de notre espèce due à la technologie.
Pour le dire ainsi, les journaux de Philip K. Dick sont un exemple d’un mélange impur des trois formes pures de connaissance : la science, l’art et la révélation.
La hache de pierre C’est une section où Montero Glezavec un désir de prose, exerce son siège particulier sur la réalité scientifique pour démontrer que la science et l’art sont des formes complémentaires de connaissance.
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