La part des combustibles fossiles dans le mix énergétique de l’UE est à son plus bas niveau depuis le début des records, selon un rapport

BRUXELLES, 30 août (Reuters) – Les combustibles fossiles ont produit seulement 33 % de l’électricité de l’UE au premier semestre de cette année, la part la plus faible jamais enregistrée sur la base de données remontant à 1990, ont déclaré mercredi des chercheurs.

La principale raison est la baisse de la demande en électricité, ce qui signifie que l’augmentation de la production d’énergies renouvelables pourrait répondre à une plus grande proportion de la demande en électricité, a déclaré le groupe de réflexion Ember. Le climat doux, les politiques de réduction de la consommation et les prix élevés du gaz et de l’électricité, à la suite de la réduction des livraisons de gaz vers l’Europe par la Russie l’année dernière, ont encouragé les industries et les consommateurs à réduire leur consommation d’énergie.

La demande d’électricité de l’UE entre janvier et juin était inférieure de 4,6 % à celle de la même période en 2022 et les 33 % générés par les combustibles fossiles étaient en baisse par rapport aux 38 % de la même période un an plus tôt.

Dans les 27 pays membres de l’UE, la production d’électricité à partir de combustibles fossiles a chuté de 17 % au premier semestre par rapport au premier semestre 2022, a déclaré Ember. Le charbon, énergie fossile la plus émettrice de CO2, a enregistré la plus forte baisse.

En mai, le charbon a produit pour la première fois moins de 10 % de l’électricité de l’UE.

La baisse de la production d’électricité au gaz a été moins prononcée, les pays de l’UE ayant remplacé le gaz russe par des alternatives.

La production d’énergie propre a augmenté à mesure que les pays continuent d’installer des parcs éoliens et des panneaux solaires. Cependant, alors que l’énergie éolienne et solaire a produit 23 TWh d’électricité de plus entre janvier et juin 2023 par rapport à la même période de l’année dernière, Ember a déclaré qu’il était urgent d’agir pour intégrer davantage d’énergies renouvelables dans les réseaux électriques.

Dans des pays comme l’Espagne et la Pologne, l’énergie solaire a parfois été coupée pour éviter de surcharger les réseaux électriques ou parce qu’il est moins coûteux de couper l’énergie solaire que d’éteindre les centrales électriques à combustibles fossiles.

“Il existe des points chauds de congestion du réseau et de réduction des énergies renouvelables”, a déclaré Chris Rosslowe, analyste chez Ember.

“Une chose très rapide qui pourrait être faite serait d’accélérer le déploiement du stockage sur le réseau. Les projets de stockage par batterie peuvent être construits très rapidement”, a-t-il déclaré.

La production hydroélectrique de janvier à juin s’est redressée par rapport aux creux de l’année dernière dus à la sécheresse, tandis que la production nucléaire a été légèrement inférieure sur un an.

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