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George Weah reconnait sa défaite à l’élection présidentielle du Liberia et félicite son adversaire Joseph Boakai

George Weah reconnait sa défaite à l’élection présidentielle du Liberia et félicite son adversaire Joseph Boakai
Le président sortant du Liberia, George Weah, a reconnu sa défaite à l’élection présidentielle du 14 novembre et a félicité son adversaire, Joseph Boakai. L’issue démocratique du scrutin rompt avec les coups d’Etat survenus ces derniers mois dans la région.

Un nouveau geste de grande classe de «Mister George». Le président sortant du Liberia, George Weah, a reconnu sa défaite à l’élection présidentielle du 14 novembre et a félicité son adversaire, Joseph Boakai. L’issue démocratique du scrutin rompt avec les coups d’Etat survenus ces derniers mois dans la région. «Ce soir, le CDC [le parti de Weah, ndlr] a perdu l’élection mais le Liberia a gagné. C’est le temps de l’élégance dans la défaite, a déclaré l’ancienne star du football, élu en 2017, dans un discours prononcé vendredi soir sur la radio publique. J’ai parlé au président élu Joseph Boakai pour le féliciter pour sa victoire.»

Les résultats publiés samedi par la commission électorale, représentant 99,98 % des bureaux de vote, donnaient 50,64 % à Joseph Boakai et 49,36 % à George Weah, soit un peu plus de 20 000 voix d’avance. Boakai prendra pour six ans la tête de ce pays anglophone d’environ 5 millions d’habitants, l’un des plus pauvres du monde. A 78 ans, ce vieux routier de la politique libérienne fut de 2006 à 2018 le vice-président d’Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue cheffe d’Etat en Afrique. Il a occupé de nombreux postes au sein de l’Etat ou du secteur privé. Il s’est imposé face à un adversaire de 21 ans son cadet, resté populaire parmi les jeunes mais qui devait défendre un bilan critiqué.

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Il prend ainsi sa revanche contre celui qui l’avait largement battu en 2017 avec plus de 61 % des voix, mais auquel ses détracteurs reprochent de ne pas avoir tenu ses promesses de combattre la pauvreté et la corruption. Les deux hommes étaient cette fois arrivés au coude-à-coude au premier tour, avec un peu plus de 43 % et une avance de 7 126 voix pour George Weah. Les missions de l’Union européenne et de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont salué le déroulement globalement pacifique du second tour. Washington a félicité la victoire de Boakai et «l’acceptation pacifique des résultats» du président sortant.

Dans l’une de ses premières interviews après sa victoire, accordée à l’agence Reuters, le président élu a annoncé des réformes majeures du secteur minier, dans un pays qui regorge de ressources naturelles (or, diamants, minerai de fer…). «Pour être franc avec vous, le secteur minier a été l’un des problèmes de ce pays. J’ai vu nos ressources exploitées et la vie des gens en pâtir», a dit Boakai, sans écarter l’éventualité d’une révision des concessions minières. Il a promis de développer les infrastructures, d’attirer les investisseurs et les touristes, et d’améliorer les conditions de vie des plus pauvres dans un pays où plus d’un cinquième de la population vit avec moins de 2,15 dollars par jour, selon la Banque mondiale.

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