– «Le cinéma m’a aidé à comprendre le monde»
Damien Mazza a fondé sa société de production de films en 2019. Il a aujourd’hui plusieurs projets en cours.
En matière de production de films, la nécessité d’une relève s’impose. Mais y a-t-il beaucoup de nouveaux venus dans cette branche? Pas forcément, il faut l’avouer. Parmi ces derniers, Damien Mazza commence à se faire une petite réputation, même s’il n’a pas encore produit de long métrage. Le Genevois, qui a fondé sa société Backpack Pictures en 2019, a plusieurs projets en cours dans sa besace. Mais revenons au commencement.
Pour lui demander de se raconter, on le retrouve dans un tea-room du centre-ville. «Le cinéma m’est venu à la fin de l’adolescence, déclare celui qui est né à Genève en 1988 et qui cumule les nationalités suisse, britannique et italienne. Je ne sortais pas beaucoup et il y avait des milliers de DVD chez mes parents. C’est comme ça que j’ai commencé à me faire une culture cinématographique. Et surtout, tous ces films m’ouvraient des fenêtres vers l’extérieur. Le cinéma m’a aidé à comprendre le monde.» Peu présent à l’école, Damien a eu, selon ses dires, une scolarité compliquée. Il a ensuite étudié par correspondance, puis s’est inscrit à l’École de cinéma de Châtelaine.
«C’était vers 2009-2010. Et ce que je remarque, c’est que parmi ceux que j’ai côtoyés, beaucoup travaillent encore dans le cinéma. Là-bas, je n’ai jamais rencontré de problèmes scolaires, et j’ai pu obtenir mon diplôme après trois ans. De l’histoire du cinéma à la fabrication d’un film, le spectre d’apprentissage était large. Pour ma part, je voulais devenir scénariste. Contrairement à la plupart des élèves, je n’ambitionnais pas de devenir réalisateur. Et cela même si j’ai réalisé un court métrage un peu plus tard.»
Rencontre avec Michel Merkt
C’est ensuite que Damien se lance entièrement dans cette activité, qui est d’ailleurs une passion. Écriture de courts, de longs métrages, propositions à des producteurs, refus, l’éternelle ronde. Puis un jour, le producteur Notes de Michel (Genevois d’origine) lui répond. «Il m’a dit qu’il n’allait pas faire le film, mais que j’étais bon.» Réponse inespérée. Car, comme certains le savent peut-être, Michel Merkt, qui a reçu le Prix Raimondo Rezzonico à Locarno en 2017 (qui sacre un producteur indépendant), a produit des films de Paul Verhoeven, Xavier Dolan, David Cronenberg ou Claude Barras pour «Ma vie de courgette», liste non limitative. «Il m’a permis d’écrire mon premier long métrage en étant payé. Nous étions soudés, HBO était intéressé par le projet, mais nous n’avons pas voulu le céder. Nous avons eu tort, d’ailleurs, car le film ne s’est pas fait.»
C’est peu de temps après que Damien Mazza crée sa propre boîte, à l’époque avec le cinéaste Vincenzo Aiello. «J’avais écrit et produit l’un de ses courts, «Puzzle». J’ai appelé la société Backpack Pictures, car le sac à dos (traduction de sac à dos) évoquait le voyage et que je trouve que cet objet a quelque chose de rassurant. On emporte en quelque sorte sa maison avec soi. Sinon, le nom Backpack Production était déjà pris.»
Actuellement, une certaine effervescence gagne le jeune homme. Il a en effet plusieurs projets en train de se dessiner. À commencer par «Biker’s Wave», de Thomas Queille, un court métrage qui se tournera au Maroc, afin de simuler le désert américain, et pour lequel une partie du financement a été réunie. Écrit par Damien Mazza, le scénario a déjà remporté de nombreux prix. Mais il manque encore environ 80’000 francs pour que le tournage puisse démarrer. Damien a récemment redéposé et attend des réponses. Des repérages vidéo ont été effectués en janvier, ce qui suffit à donner l’envie. «Thomas a fait l’école de cinéma deux ans avant moi.»
Deux autres projets sont en cours. «The Sound», qui sera réalisé par Xavier Ruizun film qui traite de la parentalité et du choc qu’elle peut entraîner. «Xavier Ruiz, que j’avais contacté, est monté à bord en prenant connaissance du projet.» Car Damien Mazza ne fonctionne pas comme un producteur de films d’auteur. Il prend d’abord des options sur des scénarios qu’on lui soumet, puis tente de trouver le réalisateur qui corresponde audit script. Le film est en ce moment en fin de développement.
Rencontre avec Michel Merkt
C’est ensuite que Damien se lance entièrement dans cette activité, qui est d’ailleurs une passion. Écriture de courts, de longs métrages, propositions à des producteurs, refus, l’éternelle ronde. Puis un jour, le producteur Notes de Michel (Genevois d’origine) lui répond. «Il m’a dit qu’il n’allait pas faire le film, mais que j’étais bon.» Réponse inespérée. Car, comme certains le savent peut-être, Michel Merkt, qui a reçu le Prix Raimondo Rezzonico à Locarno en 2017 (qui sacre un producteur indépendant), a produit des films de Paul Verhoeven, Xavier Dolan, David Cronenberg ou Claude Barras pour «Ma vie de courgette», liste non limitative. «Il m’a permis d’écrire mon premier long métrage en étant payé. Nous étions soudés, HBO était intéressé par le projet, mais nous n’avons pas voulu le céder. Nous avons eu tort, d’ailleurs, car le film ne s’est pas fait.»
C’est peu de temps après que Damien Mazza crée sa propre boîte, à l’époque avec le cinéaste Vincenzo Aiello. «J’avais écrit et produit l’un de ses courts, «Puzzle». J’ai appelé la société Backpack Pictures, car le sac à dos (traduction de sac à dos) évoquait le voyage et que je trouve que cet objet a quelque chose de rassurant. On emporte en quelque sorte sa maison avec soi. Sinon, le nom Backpack Production était déjà pris.»
Actuellement, une certaine effervescence gagne le jeune homme. Il a en effet plusieurs projets en train de se dessiner. À commencer par «Biker’s Wave», de Thomas Queille, un court métrage qui se tournera au Maroc, afin de simuler le désert américain, et pour lequel une partie du financement a été réunie. Écrit par
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