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“Convaincu que nous saurons afficher un visage meilleur”

“Convaincu que nous saurons afficher un visage meilleur”

Très marqué mardi soir après la lourde défaite à Paris, soldant de manière quasi définitive les espoirs de l’Amiens SC de bien figurer cette saison, Philippe Hinschberger assure être regonflé à bloc avant la réception de Rodez, samedi pour le compte de la 28ème journée de Ligue 2. Une échéance lors de laquelle il ne faudra pas se relâcher, sous peine de vivre une nouvelle déconvenue. Entretien.

Philippe, on imagine que la volonté est de vite relancer la machine après la lourde défaite de l’Amiens SC face au Paris FC…

La machine se relance toujours un peu d’elle-même, tu bascules vite sur le match suivant après avoir procédé aux constats le lendemain du match. On a montré quelques images qui expliquent le pourquoi du comment, ce qu’on a fait de mal, ce qu’on a fait de bien. Le match du Paris FC est particulier. Ils ne sont pas venus dans notre surface de réparation pendant 25 minutes, puis il y a une alerte sur une frappe puis une faute de main de Régis (Gurtner). On n’a pas de prise sur ça. Ensuite, on peut égaliser par Antoine (Leautey) et on remet les pendules à l’heure. L’efficacité a encore fait la différence. On a quand même trois ou quatre occasions de marquer au Paris FC, eux ils marquent trois buts sur cinq tirs cadrés. On revient un peu toujours à la même chose.

A titre personnel, n’est-ce pas exaspérant de toujours vivre la même chose, semaine après semaine, et de devoir repartir au front à chaque fois…

Si mais c’est mon métier ! C’est à moi de savoir remobiliser les troupes, me démobiliser avec le staff, trouver les bonnes paroles, les bonnes choses à faire à l’entraînement et garder les joueurs en confiance. Ce n’est pas en répétant qu’on est mauvais qu’on va avancer. Une fois qu’on a dit qu’on fait des conneries, il faut trouver les solutions pour ne plus en faire, pour marquer plus. Après le match à Paris, ça faisait chier parce que c’est juste frustrant de toujours faire le même constat. Mais aujourd’hui, je suis pleine patate ! J’ai toujours envie de regarder vers l’avant et de me dire qu’on fera moins d’erreurs samedi, de repartir sur quelque chose de positif. Il faut donc donner les bonnes consignes, passer les bons messages, être plus concentré. Je dis un peu toujours la même chose mais un match c’est un peu toujours la même chose aussi.

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A chaud, Antoine Leautey a parlé de saison de merde pour l’Amiens SC. Le rejoignez-vous là-dessus ?

Il dit ça parce qu’on a tous le sentiment qu’on peut faire beaucoup mieux, notamment en 2023. On repart avec un nul à Valenciennes et on va gagner à Laval pour se remettre dans le bon sens. Ensuite, on s’est oublié parce qu’on était ni efficace devant ni efficace derrière.

Ce sera moins ouvert que face à Saint-Etienne et on se prépare à devoir livrer un match où il faudra faire preuve de justesse.

Etes-vous agacé de toujours faire le même constat et de toujours ressasser la même chose…

C’est usant, oui. Après le match, j’étais un peu déconfit, parce que tu as toujours un peu de mal à analyser ce qui vient de passer. Après du recul, en analysant le match de manière un peu plus fine, tu as toujours des éléments positifs auxquels te raccrocher. J’entends dire que le staff, le coach, se dédouanent. Pas du tout, on a aussi notre part de responsabilité. Je ne me dédouane pas du tout. Quand je fais un constat de match, je fais u constat de match. Dire que Régis (Gurtner) fait une erreur sur le premier but, ce n’est pas dire du mal ou être un mauvais coach. C’est juste la vérité. En tout cas, depuis le mois de janvier, on accumule pas mal de choses et on perd pas mal de points. C’est la troisième fois qu’on prend trois buts cette saison. Perdre 3-0, c’est une défaite sèche et vexante pour tout le monde. Je suis persuadé qu’on saura montrer un meilleur visage.

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Peut-on s’attendre à un match similaire au dernier disputé ici par l’Amiens SC contre Pau ?

Aujourd’hui, Rodez est le premier non relégable et vient de gagner contre Niort et Caen en mettant six buts en deux matches. On est loin de ça de notre côté ! C’est une équipe qu’il faut largement respecter, car c’est toujours compliqué contre eux. On a eu le bonheur d’aller gagner là-bas à l’aller, ce qui est toujours très rare. On s’attend à un match difficile contre une équipe qui viendra chercher un point, peut-être plus si ça se passe bien pour elle. Ce sera moins ouvert que face à Saint-Etienne et on se prépare à devoir livrer un match où il faudra faire preuve de justesse. Si on perd le ballon, on risque d’être en difficulté.

Etes-vous surpris par la dynamique actuelle de Rodez ?

Ils ont trouvé de l’efficacité. A Niort, les adversaires ont fait pas mal d’erreurs aussi et ils ont su en profiter. Ils ont des attaquants de qualité, tout en sachant que Depres ne joue même pas, alors que c’est un garçon d’une certaine qualité. Ils ont aussi un joueur qui vient d’être prêté par Lorient (Soumano) et c’est globalement une équipe qui se projette beaucoup. Ils envoient des joueurs pour aller marquer, ils n’ont pas peur de ça. De toute manière, pour se maintenir, il faut qu’ils gagnent des matches d’ici la fin de saison et pour cela il faut marquer des buts.

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Pour l’Amiens SC, ce match est crucial pour éviter d’aborder le sprint final sous pression…

De toute façon, il faut avancer. On veut quelques victoires. Je n’ose plus trop m’avancer, parce qu’avant le match contre le Paris FC, je discute avec le groupe, j’essaie de prendre le pouls des intentions et des ambitions. Ça a l’air toujours bien et puis à un moment donné le score et la manière te renvoient à tes chères études. Je ne veux donc plus trop m’avancer. On est chez nous, on vient de perdre lourdement. On a retrouvé la victoire contre Pau, on a vu comment ça a fait du bien à tout le monde. C’est là-dessus qu’on veut aller. Pour ça, il faut qu’on mette de l’émotion dans nos matches, un peu plus que contre le Paris FC. C’est vrai que Charlety, devant 1500 personnes, ce n’est pas aussi glamour que Saint-Etienne. Mais on n’a pas ça tous les week-ends. On a été capable d’aller gagner à Niort ou à Laval, on sait le faire et on veut le faire. Qu’importe la valeur de l’adversaire ou sa motivation, c’est à nous d’être au rendez-vous. Rodez ne va pas venir ici pour cueillir du muguet ou manger des macarons d’Amiens.

Propos recueillis par Romain PECHON

Crédits photo : Maxime Le Pihif/FEP/Icon Sport

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