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Conseils pour devenir travailleur autonome: planification fiscale et financière

Conseils pour devenir travailleur autonome: planification fiscale et financière

Vous avez perdu ou quitté votre emploi et vous avez décidé de devenir travailleur autonome? Ce statut comporte plusieurs avantages, mais nécessite aussi une solide planification fiscale et financière.

Être son propre patron peut faire rêver bien des employés, en raison de la liberté que cela confère, mais aussi des avantages fiscaux. En effet, on peut avoir droit à des déductions et des crédits d’impôt auxquels les salariés n’ont pas accès, par exemple sur les frais de bureau, les déplacements, les télécommunications, etc. Mais ce statut comporte aussi des obligations et des responsabilités auxquelles il faut se préparer. Voici les éléments que vous devriez garder en tête.

Planifier sa retraite

En tant que travailleur autonome, vous ne pourrez pas bénéficier d’un régime de REER collectif ou d’un fonds de pension offert par l’employeur. Ce sera donc à vous de bâtir votre retraite. «Si on ne le fait pas, on disposera seulement des rentes du gouvernement, c’est-à-dire le Régime des rentes du Québec (RRQ), la Pension de la sécurité de vieillesse et le cas échéant le Supplément de revenu garanti, ce qui risque d’être insuffisant. Il nous revient donc de cotiser à des REER et des CELI et de bien planifier notre retraite», recommande Jean-Michel Samuel, avocat fiscaliste et planificateur financier au Mouvement Desjardins.

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Payer des charges sociales

Jean-Michel Samuel évalue à environ 13% des revenus le montant que les travailleurs autonomes doivent débourser pour diverses cotisations et charges sociales. Parmi celles-ci, on retrouve notamment le RRQ, le Régime québécois d’assurance parentale et le Fonds des services de santé. De plus, un travailleur autonome n’a pas accès aux congés payés, sauf à de rares exceptions près. Les vacances seront donc à ses frais. Puisque vous n’aurez plus accès au régime d’assurance collective de l’employeur, vous devrez éventuellement souscrire à des assurances maladie, assurance vie, etc.

«Lorsque vous établissez vos tarifs ou le coût de votre produit, n’oubliez pas de considérer le fait qu’en tant que travailleur autonome, vous avez des charges supplémentaires et perdez des avantages sociaux», recommande l’avocat fiscaliste.

Être prévoyant sur le plan fiscal

Un travailleur autonome doit garder à l’œil ses obligations fiscales, car il peut rapidement accumuler de coûteuses dettes auprès du fisc.

«Dès la première année de vos activités de travailleur autonome, sachez que vous devrez probablement faire un chèque aux autorités fiscales, car vous n’aurez plus de prélèvements à la source sur votre chèque de paie, comme c’est le cas pour un salarié», fait valoir Jean-Michel Samuel. La deuxième année, vous pourriez être soumis aux acomptes provisionnels. Si vous sautez des paiements, cela vous coûtera très cher en intérêts et en pénalités.

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Autre élément à ne pas négliger: dès que vous dépasserez des revenus de travail autonome de 30 000$ sur 12 mois, vous devrez dès lors facturer la TPS et la TVQ à vos clients, puis la reverser en tout ou partie au gouvernement.

N’hésitez pas à consulter un comptable qui pourra vous aider à prévoir et à mieux planifier vos obligations fiscales.

N’oubliez pas non plus de conserver les preuves et reçus pour appuyer les déductions et crédits que vous réclamerez dans votre déclaration de revenus annuelle. Ils seront nécessaires si le fisc effectue des vérifications.

Pallier les variations de revenus

Lorsqu’on travaille à son compte, les revenus peuvent varier grandement en fonction des contrats que l’on décroche… ou pas. Pour être en mesure de faire face aux périodes de vaches maigres, il est essentiel de constituer dès que possible un fonds d’urgence représentant de trois à six mois de dépenses, recommande Jean-Michel Samuel.

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«Lorsqu’on doit payer nos fournisseurs ou même la TPS/TVQ au gouvernement alors que nos clients n’ont pas encore payé ce qu’ils nous doivent, cela crée beaucoup de stress financier. Il faut s’y préparer en conservant des liquidités qui constitueront un fonds de roulement», précise-t-il. À cet égard, il souligne qu’un système rigoureux de facturation et de perception des factures est la clé pour éviter de se retrouver dans une situation financière difficile.

CONSEILS

  • Assurez-vous que vous détenez bien le statut fiscal de travailleur autonome. Celui-ci implique notamment que vous disposiez d’autonomie sur le lieu d’exécution des tâches, dans la gestion de vos tâches et celle de vos horaires.
  • Il faut être prudent, car certaines situations et ententes avec un client peuvent prêter à confusion. Consultez un comptable ou un fiscaliste au besoin.
  • S’il s’avère que dans les faits, vous êtes un employé et non pas un travailleur autonome, les autorités fiscales apporteront des correctifs et réclameront des cotisations de façon rétroactive, auprès de vous et de votre employeur.

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