Il l’avait fait lors de la violence religieuse dans l’est de l’Indonésie à la fin années 1990, et les conflits communautaires étaient ce que JI avait prévu de fomenter à l’intérieur et entre Singapour et la Malaisie aussi bien.
C’est pourquoi les diverses initiatives populaires d’aujourd’hui, allant des Cercles de confiance interraciaux et religieux (IRCC) au courant SG Sécurisé campagne, ont été conçues précisément pour renforcer la résilience sociale du tissu multiculturel de Singapour en cas d’attaque terroriste.
UNE MENACE RÉÉMERGENTE
Avec l’essor des médias sociaux aujourd’hui, les propagandistes férus de technologie de l’État islamique – une ramification d’Al-Qaïda et un rival mondial – promeuvent la menace actuelle importante d’auto-radicalisation. L’idéologie violente peut prospérer dans un vaste espace en ligne qui fait souvent de la surveillance un jeu mortel du chat et de la souris.
Encore plus récemment, le défi relativement naissant de l’extrémisme d’extrême droite a émergé à Singapour aussi bien.
Ajoutant à la complexité de l’image de la menace, la JI elle-même, après sa quasi-décimation par les forces de sécurité régionales dans les années 2000, réapparaît progressivement, mettant l’accent non pas sur la violence mais plutôt sur infiltration discrète de la société et de la politique établissements. De manière inquiétante, JI semble conserver des ambitions.
Vingt ans après Bali, la menace transnationale le terrorisme demeure mais continue d’évoluer. Il en va de même pour la nécessité de rester vigilant et de ne pas tenir notre résilience sociale pour acquise.
Le professeur Kumar Ramakrishna est doyen associé et directeur du Centre international de recherche sur la violence politique et le terrorisme à la S. Rajaratnam School of International Studies, Nanyang Technological University, Singapour.