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Commandant, Todaro un héros qui a vécu la loi de la mer

Commandant, Todaro un héros qui a vécu la loi de la mer

Nous sommes un pays sans mémoire. Dans certains cas, il ne veut pas l’avoir, mais plus généralement il n’a pas le plaisir et le devoir de se souvenir de son histoire. Et pour célébrer la mémoire, les actes, l’esprit de ceux qui y ont contribué.

Je le pense en lisant “Comandante”, le roman d’Edoardo De Angelis et Sandro Veronesi pour Bompiani dédié à Salvatore Todaro, le commandant du sous-marin Cappellini qui, après avoir coulé un cargo belge – une nation neutre pour un peu plus longtemps, un navire qui transportait de toute façon des moyens de guerre – le 16 octobre 1940 au large des Açores, il secourait les naufragés, vus comme tels et non plus comme des ennemis. Une action qui allait à l’encontre des directives des Allemands, alors alliés, et qui renforce la réponse que Todaro lui-même a donnée à l’amiral Karl Dönitz, lorsqu’il l’a grondé parce qu’il ne pouvait pas se permettre d’être le Don Quichotte des mers. « Les autres n’ont pas deux mille ans de civilisation derrière eux comme moi ». Nous sommes italiens.

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Cela dit, les auteurs font bien de se souvenir de cet homme, qui n’a pas vécu longtemps, car la guerre ne pardonne pas. Et ils le font avec un livre atypique, en équilibre entre le scénario (un film viendra) et le récit, qui montre au lecteur les visages des voix – le commandant, sa femme, les membres d’équipage et d’autres – qui se succèdent. page à page. Une galerie d’hommes et de femmes qui animent le parcours de Cappellini, depuis son départ le 28 septembre 1940 de La Spezia jusqu’au 19 octobre 1940, lorsque les survivants du Kabalo, le cargo belge, débarquent aux Açores.

“Rina très chère, aujourd’hui est un jour propice. Aujourd’hui, nous et nos ennemis nous sommes sauvés ensemble », écrit Todaro à sa femme. J’entends sa voix. « Nous sommes en guerre, oui, et je le sais très bien : mais nous ne sommes pas seulement en guerre. Nous sommes en mer. Et nous sommes des hommes. Et même la mer a ses lois, même l’être humain en a, guerre ou pas guerre… ». Personne n’est laissé en mer, puis la terre suit son cours.

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Un livre qu’il faut lire, un épisode qu’il faut redécouvrir, un homme qu’il faut redécouvrir.

Commandant, Edoardo De Angelis – Sandro Veronesi, Bompiani, 160 pp, 16 euros

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