Bobigny : le jeune évadé du tribunal a été repris et condamné à 14 mois de prison ferme

Sa soif de liberté avait été plus forte que tout et l’avait poussé à s’évader, la semaine dernière. C’est pourtant à la maison d’arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis) que le jeune homme va dormir ce vendredi soir.

Samedi dernier, au tribunal de Bobigny, ce jeune majeur de tout juste dix-huit ans avait faussé compagnie au magistrat, qui s’apprêtait à lui signifier son placement en détention provisoire, dans le cadre d’une procédure de comparution préalable. Il avait escaladé la haute paroi vitrée du box des détenus.

Il aurait dû passer le week-end à la maison d’arrêt de Villepinte, avant d’être jugé le lundi suivant en comparution immédiate. « L’homme ne présentait pas de dangerosité particulière », avait indiqué Peimane Ghaleh-Marzban, le président du tribunal judiciaire, ajoutant « qu’aucune violence n’avait été commise au cours de cette évasion ».

Un autre procès en perspective

Le répit aura été de courte durée. Le jeune fugueur a été repris ce mercredi 13 septembre par la police de Montreuil, sa ville de résidence.

Ce vendredi, il est finalement passé en comparution immédiate au tribunal de Bobigny. Le jeune homme issu d’une fratrie de huit avait des difficultés à s’exprimer clairement lors de l’audience. Il a été condamné à 14 mois de prison ferme avec mandat de dépôt.

Une peine, qui se découpe en « douze mois pour évasion et deux mois pour les menaces de mort envers les forces de l’ordre lors de son interpellation mercredi », indique Éric Mathais, procureur de la République. Il sera jugé ultérieurement pour l’affaire initiale pour laquelle il devait comparaître la semaine dernière. « Le jeune homme avait été interpellé pour vol aggravé, violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique et refus de se soumettre au relevé signalétique », précise le procureur.

Samedi, lors de son évasion, il avait surpris tout le monde en escaladant de façon spectaculaire la paroi du box. L’obstacle haut de plus de 2 mètres paraissait infranchissable. Pas pour ce jeune homme très agile et athlétique. La rapidité avec laquelle il s’est échappé a pris de court les policiers de l’escorte qui se trouvaient à ses côtés dans le box.

« Il a pris appui sur le banc et il a sauté, agrippant le haut de la paroi vitrée à la force de ses bras, pour passer de l’autre côté », raconte une source proche du dossier. Dopé par l’adrénaline, il est parti comme une fusée en direction de la sortie du palais de justice.

Les policiers sont partis à ses trousses, mais ils n’ont eu que le temps de le voir disparaître dans une rame de métro de la ligne 5.