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Asthme équin : les causes, les symptômes et les bonnes pratiques pour soulager les chevaux

Asthme équin : les causes, les symptômes et les bonnes pratiques pour soulager les chevaux

Chaque mois, l’IFCE propose plusieurs webconférences sur des sujets variés tels que l’alimentation, le bien-être, la génétique, le travail du cheval, etc. Cette semaine, L’Eperon revient sur la webconférence proposée par Eric Richard, vétérinaire, sur une problématique qui touche de nombreux chevaux : l’asthme équin.

C’est un incontournable dans toutes les écuries : la poussière. Elle est constamment éliminée pour des raisons de propreté, mais aussi parfois pour des raisons de santé. En effet, elle est l’ennemi numéro un des personnes et chevaux asthmatiques. Selon l’IFCE, l’asthme équin (qui regroupe les inflammations chroniques des voies respiratoires profondes ainsi que l’obstruction récurrente de celles-ci), dans sa forme modérée, toucherait 20% des équidés, généralement jeunes, et est une cause fréquente de contre-performance. “Il se caractérise par une toux occasionnelle, qui s’améliore souvent spontanément ou avec un traitement, une tolérance modérée à l’effort et une sécrétion muqueuse. Il affecte généralement les chevaux qui vivent quotidiennement dans un environnement clos”, précise Eric Richard, vétérinaire. La forme sévère de l’asthme équin, tout aussi courante, touche plutôt les chevaux âgés de plus de sept ans, entraîne une toux fréquente, une intolérance à l’exercice et des signes de difficulté respiratoire au repos. “L’asthme équin sévère ne peut être complètement guéri. Ses signes cliniques et leur gravité peuvent varier, mais ils ne peuvent réellement régresser qu’avec un contrôle strict de l’environnement et/ou un traitement”, ajoute Eric Richard. Cependant, comme le souligne l’IFCE, “il n’y a pas de lien direct établi entre ces deux formes : un cheval ayant présenté dans sa jeunesse des épisodes d’asthme équin modéré ne développera pas forcément une forme sévère plus tard.” Et pour diagnostiquer l’asthme équin, il est nécessaire de réaliser des examens cliniques, une endoscopie et des prélèvements respiratoires.

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La poussière… mais pas seulement

Bien qu’il soit communément admis que l’asthme équin soit lié à l’exposition à la poussière, cette dernière n’est pas le seul facteur explicatif. Comme le souligne Eric Richard, “l’asthme équin est un syndrome multifactoriel. Les raisons de son apparition peuvent être environnementales, mais aussi allergiques, infectieuses ou encore génétiques.” Néanmoins, la principale cause reste l’exposition à la poussière, aux acariens, aux moisissures – souvent présents dans les litières et les fourrages – ainsi qu’à certaines particules présentes dans l’air, aux endotoxines et à certains gaz toxiques ou irritants, “notamment l’ammoniac qui se dégage de l’urine chez les chevaux confinés à l’intérieur”, souligne également l’IFCE en précisant que “certaines de ces molécules peuvent avoir un effet synergique. Deux molécules associées ont un effet supérieur à la somme de leurs effets pris séparément.”

Petit guide des bonnes pratiques

Bien qu’il soit presque impossible d’éliminer toute trace de poussière ou toute autre particule, certaines habitudes peuvent les réduire de manière significative et soulager ainsi le cheval atteint d’asthme. En ce qui concerne le lieu d’hébergement, il est recommandé de mettre son cheval au pré plutôt qu’en box. “Une étude a montré que la concentration d’endotoxine était quinze fois plus élevée dans l’air ambiant d’un box qu’au pré”, précise Eric Richard. Et si vous ne pouvez pas faire vivre votre cheval au pré, il vaut mieux privilégier un box ouvert sur l’extérieur (avec une fenêtre par exemple), composé d’une litière en copeaux de bois, de lin ou de riz plutôt qu’en paille, qui est beaucoup plus poussiéreuse. L’IFCE recommande également d’augmenter la quantité de litière aux endroits les plus souvent souillés par le cheval, ainsi que de le déplacer lors du nettoyage du box afin qu’il n’inhale pas certaines poussières et gaz. Pour cette même raison, il est fortement déconseillé d’utiliser un souffleur dans les écuries.

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En ce qui concerne le fourrage, il vaut mieux préférer l’enrubanné, ou bien un foin de qualité trempé ou traité à la vapeur, qui sont moins chargés en poussière, assure Eric Richard. Et attention, si votre cheval vit au pré, il est préférable de ne pas lui laisser un roundballer à disposition. Il risque de passer une bonne partie de la journée dedans et de respirer toutes les poussières qui s’y trouvent. Afin d’éviter cela, le mode de distribution du fourrage est également important. Eric Richard et l’IFCE recommandent de donner le foin au sol plutôt que dans des filets, pour favoriser le drainage des voies respiratoires, ainsi que de fractionner la distribution. Au pré, il est préférable de privilégier les petites bottes plutôt que les gros roundballers, qui multiplient par quatre le risque d’inflammation, assure le vétérinaire. Enfin, en ce qui concerne le lieu de stockage du fourrage, il est conseillé qu’il soit à l’extérieur de l’écurie, dans un endroit à l’abri de l’humidité et qu’il ne soit pas en contact avec le sol. Si certaines de ces mesures peuvent être contraignantes, elles sont néanmoins nécessaires tant d’un point de vue curatif que préventif.

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Crédit photo : Pixabay.
#Asthme #quand #respirer #fait #tousser
2023-08-23 11:12:09

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