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Vésicules extracellulaires pour détecter la stéatose hépatique métabolique

Vésicules extracellulaires pour détecter la stéatose hépatique métabolique

2023-06-16 15:15:53

Une étude récente a démontré la possibilité d’utiliser des marqueurs du foie, et présents dans le sang, comme méthode non invasive pour détecter et évaluer la sévérité de la stéatose hépatique métabolique (ou MetHE) à partir d’un échantillon de sang. A ce jour, les tests nécessitent de réaliser une biopsie du foie.

La découverte est le travail du groupe SeLiver, de l’Institut de biomédecine de Séville (IBiS) en Espagne, dirigé par le Dr Manuel Romero.

Plus précisément, la recherche démontre la possibilité d’utiliser les vésicules extracellulaires EpCAM+ CD133+ comme biomarqueurs de sévérité de la pathologie ou du passage de la stéatose à la stéatohépatite de manière non invasive.

L’étude a analysé des échantillons de 130 patients atteints de stéatose hépatique métabolique de l’hôpital universitaire Virgen del Rocío et de l’hôpital clinique universitaire de Valladolid précédemment diagnostiqués par biopsie hépatique pour corroborer leur capacité de diagnostic.

Le professeur Javier Cubero de l’Université Complutense de Madrid (UCM) et le Dr Javier Vaquero de l’hôpital Gregorio Marañón de Madrid, qui appartiennent, avec le groupe SeLiver, au réseau du Centre de recherche biomédicale sur les maladies du foie, ont également collaboré à la recherche et digestif (CIBEREHD), en Espagne toutes ces entités.

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Dans la collaboration, un modèle murin a été utilisé, avec des souris transgéniques, pour confirmer la nature hépatique de ces vésicules extracellulaires.

Expression d’EpCAM et de CD13 dans le tissu hépatique d’un patient atteint d’une maladie hépatique métabolique grasse. Une image de microscopie électronique de vésicules extracellulaires isolées du sang du patient est représentée dans le coin inférieur. (Images : IBiS)

A la recherche d’un test diagnostique non invasif

“Jusqu’à présent, il n’y a pas de biomarqueur [una molécula o sustancia que actúe de “chivato”] pour le diagnostic de la stéatohépatite, la biopsie hépatique étant la seule méthode de diagnostic », explique le Dr Rocío Muñoz, chercheur postdoctoral dans le groupe SeLiver de l’Institut de biomédecine de Séville (IBiS), qui dirige une ligne de recherche sur l’utilisation des vésicules extracellulaires comme biomarqueur de la stéatose hépatique métabolique.

“Les biopsies sont des examens invasifs, avec un coût élevé et des complications possibles”, poursuit l’expert. “D’où la nécessité de rechercher des biomarqueurs pronostiques et diagnostiques.” Ceci est particulièrement pertinent dans le cas de la stéatose hépatique métabolique, car il faut non seulement pouvoir diagnostiquer la maladie, mais il faut aussi évaluer un pronostic avant qu’elle ne survienne, le plus tôt possible, pour mettre en place des mesures d’urgence si nécessaire. . .

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Les équipes de recherche ont vérifié la possibilité d’utiliser des vésicules extracellulaires à cette fin, en évitant d’autres tests plus invasifs. Ces vésicules sont des structures de cellules qui sont libérées dans la circulation sanguine transportant diverses substances dans tout le corps. Ils fonctionnent comme des messagers cellulaires et transportent dans leurs membranes certaines molécules de nature protéique qui servent à l’organisme à les identifier. Deux de ces molécules, appelées marqueurs, sont les protagonistes de la recherche.

« EPCAM et CD133 sont des marqueurs spécifiques […] impliqués dans le développement du cancer du foie », souligne l’expert. Comme il l’explique, les hépatocytes, ou cellules matures, sont responsables de la réparation et de la régénération du foie. Cependant, lorsque les dommages dépassent sa capacité de régénération, les cellules dites progénitrices du foie entrent en jeu. Ils libèrent dans le sang ces vésicules extracellulaires marquées EpCAM+ CD133+ (appelées ainsi car ces marqueurs y sont détectés).

“Nous avons vu que ces vésicules remontent significativement en présence d’inflammation, c’est-à-dire qu’elles se retrouvent en plus grand nombre, chez les patients atteints de stéatohépatite par rapport à ceux atteints de stéatose simple”, poursuit le médecin. Autrement dit, l’apparition de ces vésicules est directement liée à l’action des cellules qui “travaillent” lorsque les dégâts sont trop importants au niveau du foie, pointant vers la stéatose hépatique métabolique. “Cela nous montre l’utilité de ces vésicules extracellulaires EpCAM+ CD133+ comme biomarqueur de la sévérité de la pathologie, ou du passage de la stéatose à la stéatohépatite.”

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« Ce nouveau biomarqueur [las vesículas extracelulares EpCAM+ CD133+] il permettrait de diagnostiquer la présence d’une stéatohépatite de manière non invasive », explique Sheila Gato, chercheuse pré-doctorale dans le groupe SeLiver à IBiS et co-auteur de l’étude. “Pour le moment, il est encore nécessaire de normaliser le traitement et la détermination de ces vésicules, puis de les mettre en œuvre dans la pratique clinique de routine.”

L’étude est intitulée “Rôle des vésicules extracellulaires EpCAM+ CD133+ dans la transition de la stéatose à la stéatohépatite dans la NAFLD”. Il a été publié dans la revue académique Liver International et a également été sélectionné comme le meilleur du Congrès américain pour l’étude du foie (AASLD 2022). (Source : IBIS)



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