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Urgence à Toronto : Des demandeurs d’asile contraints de dormir dans la rue faute de places

Urgence à Toronto : Des demandeurs d’asile contraints de dormir dans la rue faute de places

Une dizaine d’organismes exhorte les trois niveaux de gouvernement à trouver de manière “urgente” un logement pour plusieurs dizaines de demandeurs d’asile contraints de dormir dans les rues de Toronto faute de place dans les refuges.

Après son élection à la fin du mois de juin, la nouvelle maire de Toronto, Olivia Chow, a demandé une augmentation du financement de la part du gouvernement fédéral. La Ville de Toronto, qui a refusé depuis le 1er juin l’accès aux réfugiés cherchant un lit dans un refuge, réclame un soutien financier de 157 millions de dollars d’Ottawa.

Vendredi, Bahoz Dara Aziz, porte-parole du ministre de l’Immigration Sean Fraser, a déclaré dans un communiqué que le logement des demandeurs d’asile relevait des gouvernements provinciaux et municipaux et qu’Ottawa soutenait ces paliers par le biais du Programme d’aide au logement temporaire.

Au cours de l’après-midi, après une réunion trilatérale, les responsables municipaux, provinciaux et fédéraux sont convenus de proposer des mesures spécifiques pouvant être immédiatement mises en œuvre lors d’une réunion de crise la semaine prochaine.

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Les refuges de Toronto débordent depuis plusieurs semaines. Les 2000 lits des 13 refuges destinés aux réfugiés sont occupés et environ 1000 réfugiés occupent des lits du réseau de refuges pour sans-abri, qui est également saturé. La Ville affirme qu’il n’y a plus de place.

La coalition d’organismes souligne que cette situation, qui persiste depuis plusieurs semaines, augmente la vulnérabilité des demandeurs d’asile et les expose davantage aux abus et à l’exploitation.

Kizito Musabimana, fondateur du Centre de guérison canado-rwandais, affirme que la situation actuelle est très différente de l’accueil qu’il a reçu lorsqu’il est arrivé au Canada comme réfugié en 2000.

La coalition d’organismes souligne que de nombreux demandeurs d’asile touchés sont africains ou font partie d’autres communautés racisées.

Chaque soir, environ 30 Africains ou plus dorment à l’extérieur du centre municipal situé au 129 rue Peter, dans le centre-ville de Toronto, selon ces groupes.

Amanuel Melles, de l’organisation Réseau pour l’avancement des communautés noires, raconte que plusieurs groupes africains et caribéens viennent en aide aux demandeurs d’asile mais manquent de ressources.

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La coalition d’organismes demande l’ouverture urgente de centres d’accueil pour ces demandeurs d’asile. Ils demandent également au gouvernement fédéral de veiller à ce que les demandeurs aient des places réservées dans les refuges, ainsi que des services d’aide juridique et de santé.

Ils pressent également Ottawa de prendre les devants et d’augmenter son financement pour les refuges. Ces organismes affirment également que les trois niveaux de gouvernement devraient mieux financer les groupes d’aide noirs, qui peuvent offrir des services adaptés culturellement aux besoins des demandeurs d’asile.

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