Mardi dernier, nous avons publié en exclusivité l’article sur l’altercation qui a eu lieu jeudi dernier sur les rives de la descente de la Lesse. La brigade d’intervention numéro 1 de la zone de police Bruxelles Ouest, connue pour avoir organisé une «raclette party» pendant le confinement, s’est battue contre un groupe de jeunes Bruxellois lors de sa journée de repos.
Réaction du chef de corps
La zone de police Bruxelles Ouest confirme qu’un incident s’est produit le 1er juin entre des jeunes appartenant à une école de Molenbeek-Saint-Jean et des policiers de la zone qui étaient en activité privée entre collègues.
Lors de l’incident, plusieurs personnes ont été blessées, dont deux policiers gravement, indique la zone de police. Le parquet de Namur a confié une enquête à un service externe d’enquête spécialisé afin de faire toute la lumière sur la responsabilité des uns et des autres.
« En tant que chef de corps, j’ai rappelé à tout le personnel la nécessité d’adopter à tout moment un comportement exemplaire, y compris dans leur vie privée et j’ai communiqué des consignes en interne afin de maintenir un climat de travail opérationnel serein au sein de la zone de police », explique Luc Ysebaert.
« En fonction des résultats de l’enquête, des mesures adéquates seront prises selon les responsabilités de chacun. Je comprends l’émoi que cette affaire suscite au sein de la population. Néanmoins, je souhaite que la sérénité soit restaurée et que notre relation avec le public, et les jeunes en particulier, soit préservée. »
« Il y a eu des tentatives de noyade »
Le lendemain de la publication de l’article, RTL-info a publié le témoignage d’une élève présente sur les lieux au moment de l’altercation, ainsi que celui de sa mère. « Le premier coup est parti, un policier a frappé l’élève. Comme ils ne savaient pas que c’était des policiers, le copain est venu pour intervenir et donner le deuxième coup », relate la maman.
Lors de cette altercation, des coups violents ont été échangés et des propos racistes ont été proférés par les policiers. « Les policiers étaient fortement alcoolisés, ils n’étaient pas dans leur état normal », a déclaré l’élève encore sous le choc lors de l’entrevue avec RTL. « De là, c’est parti en bagarre : il y a eu des tentatives de noyade et des propos racistes tels que «Bande de sales Marocains» ».