Une alimentation riche en protéines et en calcium chez les femmes enceintes, associée à un statut normal en vitamine D, réduit la résorption osseuse et préserve la formation osseuse, ce qui pourrait entraîner une protection de la santé osseuse pendant la grossesse, suggère une étude.
Une équipe d’enquêteurs a randomisé 203 participants, qui ont consenti à la sous-étude sur la santé osseuse de l’essai Be Health in Pregnancy, à 12‒17 semaines de gestation pour recevoir soit les soins habituels (contrôle) soit une nutrition structurée et surveillée plus un plan d’exercice (intervention) , fournissant un régime individualisé riche en protéines laitières et un programme de marche pendant la grossesse.
Les enquêteurs ont utilisé un dosage immuno-enzymatique pour mesurer le propeptide N-terminal de type 1 du procollagène total du sérum maternel (P1NP; formation osseuse), le télopeptide C-terminal du collagène de type I (CTX; résorption osseuse) et le facteur de croissance analogue à l’insuline-1 (IGF-1). Ils ont également mesuré les métabolites de la vitamine D à l’aide d’une chromatographie liquide ultra-performante avec spectrométrie de masse en tandem au début et à la fin de la grossesse, 6 mois après l’accouchement et dans le sang de cordon.
Parmi les participants, 187 ont terminé toutes les mesures. Les femmes du groupe d’intervention avaient des apports significativement plus élevés en protéines totales (p<0,0001), en protéines provenant des produits laitiers (p<0,0001) et en calcium (p<0,0001) que celles du groupe témoin. En revanche, les deux groupes de traitement ont montré un apport similaire en vitamine D aux deuxième et troisième trimestres.
Le groupe d’intervention a également montré un CTX sérique significativement plus faible à la fin de la grossesse (moyenne, 0,78 [n=91] contre 0,89 ng/mL [n=96]; p=0,034) et dans le sérum de cordon (moyenne, 0,58 [n=31] contre 0,69 ng/mL [n=22]; p<0,025).
Les concentrations sériques de P1NP ont augmenté significativement (p50 nmol/L pour 97 % de tous les participants.
“La grossesse induit une mobilisation minérale osseuse, qui peut être encore plus compromise si le régime alimentaire et l’activité physique ne sont pas optimaux”, ont déclaré les chercheurs.
