un recours contentieux engagé contre un projet de bâtiment des Compagnons

Le Collectif associatif et citoyen de Juzan pour la sauvegarde du Balcon vert d’Anglet a déposé, samedi 18 novembre, un recours contentieux auprès du tribunal administratif de Pau. Il vise la légalité du permis de construire déposé par la Fédération compagnonnique du Tour…

Le Collectif associatif et citoyen de Juzan pour la sauvegarde du Balcon vert d’Anglet a déposé, samedi 18 novembre, un recours contentieux auprès du tribunal administratif de Pau. Il vise la légalité du permis de construire déposé par la Fédération compagnonnique du Tour de France pour la réalisation d’un bâtiment, sur une parcelle proche de son CFA et destiné à accueillir sa formation serrurerie-métallerie, nouvellement créée et provisoirement hébergée dans des locaux à Bayonne. Prochainement, ce collectif va déposer un second recours contentieux contre le défrichement de « cette parcelle forestière contenant une zone humide ».

Ce collectif est composé du Cade (Collectif d’associations de défense de l’environnement), de la Sepanso, de l’association Juzan vivant et d’Anglet patrimoine et de l’association Cinq cantons La Barre. Il s’est constitué à la suite du mouvement de protestation contre le projet Arkinova 2, de la communauté d’agglomération (CAPB), qui vise à développer enseignement supérieur et recherche sur une parcelle d’une vingtaine d’hectares dite Landes de Juzan, dans la continuité du campus de Montaury.

Espèces protégées

La parcelle de 4 200 m² n’est pas considérée par la CAPB comme appartenant au périmètre Arkinova 2. Des documents issus de son administration et mis en avant par le collectif disent le contraire. « Nous avons relevé cinq infractions pour ce qui concerne le défrichement et huit infractions, qui peuvent, chacune, justifier l’annulation du permis de construire », assure Jacques Descargues, président de l’association Cinq cantons-La Barre.

Parmi les griefs invoqués, on trouve dans la zone humide de cette parcelle, des espèces protégées, dont cinq d’amphibiens, dont l’alyte accoucheur et la reinette méridionale, une d’anguille, une d’oiseau (Bouscarle de Cetti) et un mammifère (écureuil roux). « Nous sommes pour l’enseignement, souligne Lalie Ory, de Juzan vivant, mais nous sommes convaincus qu’il peut être lié à la protection des espèces. »

« Nous restons ouverts au dialogue avec la CAPB, résume Marc Lassus, de la Sepanso. Il y a longtemps que le Pays basque a besoin d’une université de plein exercice, mais pas n’importe où et n’importe comment. »

Seule certitude à ce stade, en attendant que la justice administrative tranche, les recours vont engendrer du retard dans le projet des Compagnons du Tour de France.