MEXICO, 7 février (Reuters) – La police mexicaine a arrêté un médecin accusé d’avoir utilisé des médicaments infectés susceptibles d’avoir provoqué une mystérieuse épidémie de méningite dans le nord de l’État de Durango, après que la maladie a tué au moins 35 femmes ces derniers mois.
79 autres personnes ont été hospitalisées avec des signes d’infection.
La police a arrêté le médecin spécialisé en anesthésiologie tôt mardi matin pour pratiques illégales, notamment la réutilisation de médicaments dans les hôpitaux privés où il travaillait. Le nom complet du médecin n’a pas été divulgué.
La méningite est généralement associée à une inflammation douloureuse du cerveau et de la moelle épinière, souvent causée par un virus ou, dans certains cas, une bactérie ou une infection fongique.
Les patients touchés à Durango ont probablement été infectés par une méningite fongique alors qu’ils subissaient des procédures dans les mêmes hôpitaux où travaillait le médecin, selon le procureur de l’État de Durango, Sonia Garza.
Elle a déclaré aux journalistes lors d’une conférence de presse mardi dans la capitale de l’État que les premières procédures associées aux patients infectés avaient eu lieu en août dernier et que beaucoup d’entre eux avaient reçu une anesthésie pour des procédures obstétricales.
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“Ce spécialiste a effectué des procédures sans contrainte”, a déclaré Garza, ajoutant qu’il avait apporté ses propres médicaments pour les patients, y compris des médicaments contrôlés non autorisés.
L’épidémie a suscité des inquiétudes au Mexique et auprès d’organismes internationaux après la confirmation du premier décès de l’épidémie en novembre dernier.
Garza a ajouté que le médecin détenu était le seul médecin à avoir effectué des procédures dans les quatre hôpitaux où les infections ont été observées. Elle a déclaré qu’il avait nié avoir utilisé ses propres médicaments lors d’une audience devant les procureurs.
Reuters n’a pas été en mesure dans l’immédiat de demander des commentaires au médecin, ni de localiser son avocat, mais son fils, contacté par Reuters, a proclamé l’innocence de son père.
“Ils ont accusé mon père sans aucune preuve”, a-t-il dit, refusant de donner son nom.
L’épidémie de méningite est confinée aux hôpitaux privés de la capitale de l’État, également connue sous le nom de Durango, selon le ministère mexicain de la Santé.
Reportage de Lizbeth Diaz; Écrit par Carolina Pulice; Montage par David Garcia Alire et Sandra Maler
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