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Un instantané de la renaissance du rock new-yorkais à l’ombre de Ground Zero

Un instantané de la renaissance du rock new-yorkais à l’ombre de Ground Zero

2023-05-16 07:29:39

Rencontrez-moi dans la salle de bain est le livre de la journaliste Lizzy Goodman, paru en 2017, qui raconte la scène rock new-yorkaise entre la fin des années 90 et le début des années 2000 à travers la voix de ses protagonistes. Le documentaire du même nom réalisé par Dylan Southern et Will Lovelace est sorti aux États-Unis.
On parle de jeunes groupes de rock au début du troisième millénaire, mais Rencontrez-moi dans la salle de bain il commence par des vers du père de la poésie américaine, Walt Whitman, qui chante “les foules de Manhattan, avec leur chœur musical bruyant!” New York : la ville qui, à la fin du siècle, n’est plus qu’un souvenir fané de ce centre névralgique avant-gardiste des années 1970. New York et ses blessures dévastatrices du 11 septembre 2001.

Brooklyn

C’est dans ce milieu dynamique que prennent vie les carrières de groupes nés dans les clubs et les locations low-cost de Brooklyn, inconscients de vivre le moment précis où plus rien ne sera pareil : tant pour la musique que pour l’histoire. Avant donc l’attentat du World Trade Center, les réseaux sociaux, les smartphones avec caméras intégrées. Pendant ce temps, le monde change rapidement : en 2001, l’iPod et Wikipédia font leur apparition, le G8 se tient à Gênes, Napster est contraint de fermer ses portes… Les images des membres d’Interpol errant éperdument parmi la poussière et les draps volant dans les instants qui suivent la chute des tours jumelles est emblématique de tout cela, mais Rencontrez-moi dans la salle de bain c’est un documentaire qui essaie aussi d’imprimer sur le film la frénésie que le tournant du siècle générait. Et puis, voici les Yeah Yeah Yeahs, un trio mené par la chanteuse Karen O, mouche blanche de la scène rock quasi masculine de l’époque. Et puis, le style des Strokes, l’élégance austère du susdit Interpol, l’éclectisme du Lcd Soundsystem, l’euphorie de Rapture et l’anti-folk des Moldy Peaches aguerris ; l’art rock de la télé à la radio et les expérimentations des menteurs.

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Le documentaire, ainsi que le livre, réussissent à capter un moment de grande liberté artistique, favorisé par un renouveau culturel qui a fini par retentir dans le monde entier, à commencer par le Royaume-Uni, où bon nombre de groupes émergents étaient restés frappés par le concerts des Strokes eux-mêmes : ce n’est pas un hasard si près de deux décennies plus tard, une chanson des Arctic Monkeys commençait par la phrase emblématique « I just wanted to be one of the Strokes ».

Bien que, nécessairement, pas aussi détaillé que le volume de Goodman, Rencontrez-moi dans la salle de bain redonne à tous les fans de cette musique près de deux heures de nostomanie à haut risque et, très probablement, le souvenir d’un dernier souffle de légèreté avant que les crises économique et, plus tard, pandémique n’aient marqué le début du nouveau millénaire. Pour ceux qui, en revanche, n’y étaient pas encore, le documentaire représente une opportunité de se plonger dans un moment historique de transition, proche mais en même temps si lointain.



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