Un homme de 26 ans, mentionné dans les fichiers de sécurité, a déjà été condamné à quatre ans de prison en 2016 pour un projet d’action violente. Il souffre de graves troubles psychiatriques et a été en contact avec les terroristes de Magnanville et de Saint-Étienne-du-Rouvray.
Le même homme a tué un touriste allemand et blessé deux autres personnes à Paris le samedi 2 décembre dans la soirée. Actuellement en garde à vue, il devra désormais expliquer ses actions aux enquêteurs antiterroristes. Depuis l’attaque, les détails de son profil sont de plus en plus clairs.
Selon les informations de BFMTV, l’assaillant est Armand R., un Français né en 1997 à Neuilly-sur-Seine de parents iraniens. Il était fiché S, placé sous contrôle judiciaire et sous Micas, un dispositif administratif visant à prévenir des actes de terrorisme. Il est connu des services de justice pour islamisme radical et a crié “Allah akbar” au moment des faits, selon une source policière.
En juillet 2016, il avait été arrêté pour un projet d’action violente à La Défense. Il avait été condamné à cinq ans de prison, dont un avec sursis assorti d’une mise à l’épreuve. Il est sorti de prison en 2020.
Les enquêteurs vont particulièrement se pencher sur le suivi médical de l’assaillant, un homme au “profil très instable, très influençable”, selon une source sécuritaire. Il était soumis à un suivi psychiatrique, sans hospitalisation.
L’assaillant souffre de troubles psychiatriques lourds, et présente un profil psychotique. Il avait cessé de prendre son traitement médicamenteux en mars 2022, malgré une injonction de soins en septembre 2022. Il avait fait l’objet d’un suivi jugé plutôt “encourageant” lors de sa sortie de prison. Cependant, il a arrêté son traitement médicamenteux à l’encontre des recommandations médicales.
Il a publié une vidéo de revendication de son attaque sur les réseaux sociaux, évoquant “l’actualité, le gouvernement, le meurtre de musulmans innocents”. Les enquêteurs ne savent pas quand elle a été tournée, mais elle a été postée en ligne “quasi concomitamment” au passage à l’acte.
En outre, il a été en contact avec les terroristes des attentats de Magnanville et de Saint-Étienne-du-Rouvray, ainsi qu’avec l’assassin de l’enseignant Samuel Patty en 2020.
