Il est parti la jambe droite pansée, le physique encore marqué de sa lourde chute de la veille. Déjà pas à l’aise en montagne en temps normal, Adrien Petit (Intermarché Circus Wanty) s’est élancé diminué dimanche sur la quinzième étape entre Les Gets et Saint-Gervais Mont-Blanc pour tenter de rallier l’arrivée au sommet dans les temps et ne pas être disqualifié en raison d’un écart trop important avec le vainqueur du jour. Mission accomplie avec une 154e place à près de 36 minutes du Néerlandais Wout Poels. Et avec la récompense du prix du combatif du jour une fois la ligne franchie.
“C’est dommage de devoir tomber pour devoir monter sur le podium, rit-il au micro de France Télévisions. J’ai vécu un calvaire aujourd’hui, je ne le souhaiterais pas à mon pire ennemi. La première chute (après 50 kilomètres) m’a sauvé la mise, sinon je serai à la maison. Elle m’a remis dans le match, j’ai pu revenir dans les voitures. J’ai tellement été soutenu par le grupetto, je me suis dit : Il faut que j’insiste. Toutes les équipes m’encourageaient, c’était top.”
“Encore une étape avec 5000 mètres de dénivelé…”
Le coureur français, 145e au général, va donc attaquer la troisième semaine de la Grande Boucle avec l’espoir toujours vivant de rallier les Champs-Élysées dans une semaine. “Il y a encore une étape avec 5000 mètres de dénivelé, celle-là peut te mettre dehors, redoute-t-il en évoquant la journée de mercredi entre Saint-Gervais et Courchevel. Mais c’est bien qu’il y ait le contre-la-montre, ça fera deux journées plutôt cool.”
Car lundi, lui et le reste du peloton vont profiter d’une journée de repos dans les Alpes. Le lendemain, ils disputeront un chrono entre Passy et Combloux, un type d’étape où il faut réaliser un temps supérieur à 25 % au meilleur coureur du jour pour être mis hors course. De quoi prendre les départs des 22,4 km de mardi avec sérénité.
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