Nouvelles Du Monde

Traque des maladies à déclaration obligatoire : le rôle méconnu mais essentiel des acteurs de la santé publique

Traque des maladies à déclaration obligatoire : le rôle méconnu mais essentiel des acteurs de la santé publique

» Tracing, patient zéro et confinement. “Avant le mois de mars 2020, le lexique de la santé publique était encore méconnu du grand public. Trois ans et une pandémie plus tard, tout le monde l’a intégré et… presque à nouveau oublié. Pourtant, dans les locaux de la Cocom, rue Belliard, les petites fourmis de la santé publique s’affairent encore à traquer les maladies à déclaration obligatoire (MDO) qui parcourent la région bruxelloise. C’est notamment le cas de Adrae Taame, médecin inspecteur général pour la Cocom. Son job : être en relation directe avec les médecins qui lui signalent (à elle ou ses collègues) lorsqu’un patient est atteint d’une maladie à déclaration obligatoire.

Adrae Taame, médecin inspecteur général à Bruxelles. ©S.A.

Choléra, Rubéole, Dengue, Covid ou autres, la liste comprend 38 pathologies mais s’actualise régulièrement. En 2021, on dénombrait 592 MDO en région bruxelloise, pour 955 en 2022 et 981 en cette fin 2023. Les maladies les plus répandues sont connues : tuberculose, gale, coqueluche et diphtérie. Si l’augmentation des chiffres peut faire peur au premier abord, le fait d’en déceler plus permet d’établir une meilleure stratégie sanitaire collective. « Rien que le mois dernier, à Bruxelles, on recensait 20 cas de tuberculose .” La communication vers les médecins et laboratoires bruxellois se renouvelle donc constamment, afin que les diapasons restent accordés.

Lire aussi  Médecine de soins intensifs : la situation des soins aux enfants gravement malades se détériore sensiblement

On a beaucoup parlé de la première ligne pendant la pandémie, Adrae Taame se trouve quant à elle en troisième ligne. Après les infirmières et les médecins généralistes. Ce n’est pas pour autant qu’elle se tient éloignée du terrain. « On peut intervenir, par exemple, lors d’un cas de gale en collectivité dans une crèche. On établit un point de contact », et des recommandations adéquates.

Enquêtes internationales

Pour comprendre comment va se propager une maladie, il y a également lieu de cibler le patient zéro, ou ” index des patients “. Et dans la deuxième ville comptant le plus de nationalités au monde ainsi que des institutions européennes, les mouvements transfrontaliers sont nombreux, complexifiant ainsi le travail d’Adrae Taame. « Il faut parfois alerter à l’étranger, se passer des infos avec d’autres pays, on passe alors par le SPF. »

Dans d’autres cas impliquant des internationaux, les situations demandent une attention particulière, comme ce fut le cas au Palais des droits à Schaerbeek, où des centaines de demandeurs d’asile se réfugiaient du froid dans des conditions sanitaires déplorables. De nombreux cas de tuberculose et de diphtérie s’étaient révélés. « On avait assuré une présence avec un dispositif sur place, comme tous les demandeurs d’asile étaient groupés, on avait pu agir assez méthodologiquement . »

Lire aussi  Tester de nouveaux vaccins avec des mini-organes cultivés en laboratoire

Une troisième ligne silencieuse, donc, mais nécessaire pour la sécurité des Bruxellois. « Si on n’avait pas eu les maladies à déclarations obligatoires pendant le Covid, les autorités n’auraient pas pu établir une politique de santé publique . Aujourd’hui, le but, c’est d’anticiper les problèmes . »

#Après #covid #Cocom #continue #traquer #les #maladies #virales #Bruxelles #mois #dernier #Bruxelles #recensait #cas #tuberculose
2023-11-28 10:06:00

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT