Dans une petite communauté autochtone de l’Ontario, une tragédie a frappé une famille roumaine, décimée dans une catastrophe qui a secoué la région. L’événement a suscité une onde de choc dans toute la province et au-delà, rappelant les défis auxquels les communautés autochtones sont souvent confrontées. Alors que les autorités enquêtent sur les circonstances de cette tragédie, les membres de la communauté cherchent des réponses et des moyens de se soutenir mutuellement à travers cette période difficile.
Un Roumain de 28 ans, qui avait récemment vu sa demande d’asile refusée au Canada, a perdu la vie avec ses deux jeunes enfants lorsqu’ils ont tenté de traverser la frontière pour rejoindre les États-Unis. Le 29 mars dernier, Florin Iordache avait quitté sa résidence de Scarborough, un quartier multiculturel de Toronto, avec sa femme et ses enfants Evelyn, 3 ans, et Eylen, âgée d’un an.
La famille cherchait à rejoindre le frère de Florin Iordache, qui réside aux États-Unis. Les membres de sa famille ont indiqué que M. Iordache avait pris cette décision après avoir appris que sa demande pour obtenir le statut de réfugié au Canada lui avait été refusée. Il devait donc être renvoyé en Roumanie dans les prochains jours.
M. Iordache avait beaucoup d’inquiétudes quant à son renvoi en Roumanie. Selon un proche vivant aux États-Unis, il “avait vraiment peur d’être déporté du Canada”. L’inquiétude avait également gagné ses proches récemment, car ils n’avaient pas eu de nouvelles de lui ou de sa femme.
M. Iordache et sa femme avaient immigré au Canada il y a quelques années. Elle avait ensuite donné naissance à leurs enfants en Ontario, leur permettant ainsi de recevoir automatiquement la citoyenneté canadienne. Cependant, le couple était toujours en attente d’un statut permanent au Canada.
En 2022, le Canada a réglé 274 demandes d’asile pour la Roumanie, dont 104 ont été acceptées, 45 refusées et 102 ont fait l’objet d’un désistement selon les données les plus récentes de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada.
Les voyageurs ont tenté de traverser la rivière Saint-Laurent à Akwesasne, une communauté autochtone située à cheval sur les frontières entre le Québec, l’Ontario et New York.
Le corps du père a été retrouvé vendredi, mais les corps des deux enfants et de la mère n’ont pas encore été identifiés. Des témoins ont vu des gens luttant dans des eaux agitées juste au sud du poste frontalier de l’île de Cornwall. Le premier corps a été retrouvé dans les eaux juste au sud du poste frontalier, tandis que les autres ont été découverts plus en aval.
Akwesasne, située à 112 kilomètres à l’ouest de Montreal, est une communauté autochtone qui s’étend sur les territoires mohawk de St. Regis, Quebec et New York. Cette communauté est connue pour être un point de passage populaire pour les voyageurs qui cherchent à entrer illégalement aux États-Unis depuis le Canada.
Le Canada et les États-Unis ont récemment accepté de prolonger la fermeture de leur frontière commune aux voyages non essentiels jusqu’au 21 avril 2021. Cependant, cela n’a pas empêché les gens de tenter de traverser la frontière illégalement. Les passeurs de migrants ne se cachent même plus pour amener des personnes à traverser les limites de manière illégale.
