Lors de son interrogatoire au procès des attentats de Trèbes et Carcassonne, qui a eu lieu le mardi 13 février, l’accusée Marine Pequignot a répondu aux questions de la cour. Elle a confirmé s’être radicalisée à cause de Radouane Lakdim.
Parmi les sept accusés, c’est elle qui suscite le plus d’attentes de la part des médias et du système judiciaire : Marine Pequignot, la petite amie de Radouane Lakdim, le terroriste des attentats de Trèbes et Carcassonne. Ce nom revient souvent dans la salle des pas perdus ce mardi 13 février. Comment va-t-elle réagir ? Que va-t-elle dire à la cour ? Va-t-elle parler ? Depuis le début du procès, cette accusée de 24 ans n’a pas prononcé un seul mot, mais les attentes à son égard sont bien présentes.
À la barre, elle confirme tout ce qui la concerne dans le dossier. Elle admet notamment l’amour qu’elle portait à Radouane Lakdim : “C’était mon premier copain, il avait un côté protecteur et rassurant.” Le couple se rencontre en octobre 2014 dans le quartier d’Ozanam, à Carcassonne, alors qu’elle avait 14 ans et lui 22. Elle détaille : “J’étais sortie à une aire de jeux avec une amie, on cherchait du cannabis. Il est arrivé en criant ‘shit ou beuh ?’ Après on se voyait quasiment tout le temps, j’étais très amoureuse.”
Elle mentionne également que Radouane Lakdim s’est radicalisé en 2016 et s’est éloigné d’elle. Elle explique : “Je sentais qu’il était beaucoup plus dur et distant de moi. Parfois, je ne le voyais pas pendant deux semaines voire un mois. Je m’adaptai à son emploi du temps.” Elle évoque également des armes trouvées au domicile de Lakdim et des échanges sur les réseaux sociaux concernant le conflit en Syrie et un éventuel départ vers ce pays.
Elle se remémore aussi un moment où Radouane Lakdim lui a détaillé comment confectionner un engin explosif, mais elle nie avoir eu connaissance de son projet d’attentats. Elle confirme sa radicalisation de 2014 à 2018, notamment dans l’idéologie de l’État islamique, avec des photos la montrant portant le niqab et des échanges sur les réseaux sociaux.
Marine Pequignot exprime enfin sa compassion pour les victimes, affirmant qu’à l’époque elle ne pensait qu’à Lakdim et qu’elle a honte de ses actions à 18 ans.
