Les thérapies anticancéreuses personnalisées classiques reposent souvent sur l’inhibition de l’activité d’une protéine cancérigène. Malgré les bons résultats obtenus, ce type de thérapie présente un certain nombre de limitations importantes, telles que des effets secondaires graves et une durée d’action limitée. De plus, une grande partie des protéines cancérigènes ne sont pas sensibles à cette approche thérapeutique. Nous avons développé une nouvelle approche innovante, contournant ces limites en éliminant la totalité de la protéine de la surface cellulaire, plutôt qu’en inhibant simplement son activité. Pour ce faire, nous amenons les «protéines de dégradation» situées dans la cellule (cancéreuse) en contact avec les protéines cancérigènes, afin qu’elles soient décomposées et éliminées. Cela provoque l’arrêt de la croissance des cellules cancéreuses. Nous appelons cette stratégie SureTACs, pour ‘Surface removal Targeting Chimeras’ ou ‘surface removal molecules’.
Notre nouvelle technologie présente de nombreux avantages :
i) Il y a moins d’effets secondaires nocifs, car en plus de la protéine cancérigène, l’effet dépend également de la présence de la protéine de dégradation
ii) Cela donne un effet plus long du traitement, car les protéines cancérigènes éliminées doivent d’abord être synthétisées avant qu’elles ne puissent avoir à nouveau des effets nocifs.
iii) Il offre des options pour éliminer les protéines cancérigènes dont l’activité est difficile à inhiber à l’aide de cette technique et donc encore inhiber l’activité.
Cette technique a l’avantage d’avoir un effet plus long des médicaments et moins d’effets secondaires. Nos premières expériences montrent des résultats prometteurs pour un certain nombre de
protéines cancérigènes. Des connaissances sur le fonctionnement fondamental des SureTAC sont toutefois nécessaires pour parvenir à une application ciblée de la technologie : comment les SureTAC garantissent-ils que les protéines sont décomposées ? Pourquoi certaines combinaisons de protéines de dégradation et de protéines cancérigènes fonctionnent-elles efficacement et d’autres non ? Comment optimiser la combinaison des deux protéines dans les cellules cancéreuses ? Les réponses à ces questions fourniront un point de départ pour de futures thérapies innovantes contre le cancer.
