Samedi, Volodymyr Zelensky a déclaré que « la paix serait plus proche » à la suite des rencontres du sommet du G7. « Japon. G7. Réunions importantes avec les partenaires et les amis de l’Ukraine. Sécurité et coopération accrues pour notre victoire. Aujourd’hui, la paix sera plus proche », a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux. Il participera à des réunions avec les dirigeants du G7 et d’autres pays invités au sommet ce dimanche, selon le ministère japonais des Affaires étrangères.
Volodymyr Zelensky est revenu d’Arabie saoudite où il a plaidé sa cause vendredi au sommet de la Ligue arabe devant « certains » pays qui, selon lui, « ferment les yeux » sur l’invasion russe de l’Ukraine.
Le chef d’État ukrainien devenu chef de guerre pourra ainsi échanger avec ses principaux alliés dans la ville japonaise ravagée par une bombe atomique américaine en 1945, mais aussi avec de grandes puissances émergentes non-alignées telles que le Brésil et surtout l’Inde, qui entretient des liens militaires étroits avec la Russie et a refusé de condamner son invasion de l’Ukraine.
Une source diplomatique française a estimé que le « meilleur supporter » de la cause de l’Ukraine est « le président ukrainien lui-même » alors que Paris lui a fourni un avion pour se rendre en Arabie Saoudite puis au Japon.
Joe Biden “impatient”
Un conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, Jake Sullivan, a affirmé samedi que Joe Biden était « impatient » de « rencontrer en personne » son homologue ukrainien en marge du sommet des sept démocraties les plus industrialisées. Ils discuteront de « la mise en œuvre pratique » de la décision américaine sur les avions de combat.
Des réunions bilatérales entre Volodymyr Zelensky et le Premier ministre japonais Fumio Kishida ainsi que le président français Emmanuel Macron sont également prévues.
Vendredi, la Maison Blanche a annoncé que Joe Biden avait surmonté ses réticences et était prêt à autoriser d’autres pays à fournir à Kiev les avions de combat qu’ils réclament, des F-16 de fabrication américaine. Le président ukrainien a salué cette décision « historique ».
Jake Sullivan a confirmé que Washington soutenait désormais une initiative commune de ses alliés pour former des pilotes ukrainiens sur des F-16. Pendant ces longs mois d’entraînement, les Occidentaux décideront du calendrier de livraison des avions, de leur nombre ainsi que des pays qui les fourniront.
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak, également présent au Japon, a réagi en disant que « le Royaume-Uni travaillera avec les États-Unis, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark pour apporter à l’Ukraine la capacité aérienne de combat dont elle a besoin ». Emmanuel Macron a également déclaré lundi qu’il était prêt à fournir une formation aux pilotes ukrainiens.
À l’approche d’une contre-offensive d’envergure contre Moscou, Volodymyr Zelensky rentre d’une tournée européenne où il avait encore demandé ces chasseurs. Jusqu’à présent, les Occidentaux, États-Unis en tête, avaient résisté à ces demandes.
Jake Sullivan a assuré que la doctrine américaine n’avait « pas changé ». La livraison d’armes « a suivi les exigences du conflit », a-t-il plaidé. Il a estimé que les F-16 faisaient partie des équipements dont Kiev aura besoin « à l’avenir » pour « être en mesure de dissuader et de se défendre contre toute agression russe », au-delà des nécessités immédiates liées à la contre-offensive ukrainienne annoncée depuis plusieurs semaines par Kiev.
La Chine, autre sujet du G7
La Maison Blanche a répété la position américaine selon laquelle, par leur aide militaire, « les États-Unis ne facilitent pas, et ne soutiennent pas, des attaques sur le sol russe ». Vendredi, les dirigeants du sommet d’Hiroshima avaient déjà annoncé de nouvelles sanctions pour « priver la Russie des technologies, des équipements industriels et des services du G7 qui soutiennent son entreprise guerrière ».
Si Volodymyr Zelensky est devenu le sujet dominant du sommet, les dirigeants du G7 doivent également s’accorder sur une position commune face à la montée en puissance économique, diplomatique et militaire de la Chine, sur fond de tensions croissantes entre Washington et Pékin.
