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Série sur Skyshowtime | La série ‘Bosé’, éloge d’un artiste en heures creuses

Série sur Skyshowtime |  La série ‘Bosé’, éloge d’un artiste en heures creuses

Miguel Bosé (Panama City, 66 ans) a déclaré dans l’interview que Jordi Évole avait fait il y a quelques années qu’il y avait en lui deux personnalités : l’intime, personnelle et calme, qu’il appelait Miguel, et la plus sombre. sauvage, qu’il appela Bosé. Dans ‘Bosé’, la série qui arrive en Espagne le 3 mars via SkyShowtime, ce dernier est à peine entrevu, du moins dans les deux premiers épisodes.

Articulé en six chapitres, chacun dédié à une chanson -cela n’a rien à voir avec ce projet pharaonique de trois saisons de huit épisodes chacune, qui allait couvrir trois étapes différentes de la vie de l’artiste-, ‘Bosé’ est un biopic autorisé qui n’hésite pas à louer son protagoniste et saute entre les deux étapes, celle de la jeunesse, dans laquelle le personnage est joué par José Pastor, et celle de la maturité, avec Iván Sánchez dans le rôle de Bosé, établissant certains parallèles et conclusions.

La narration est soutenue par la voix off d’Iván Sánchez, qui à la première personne donne la parole aux réflexions de Miguel sur sa vie, ce que signifie monter sur scène, les amours, sa relation avec ses parents, la paternité ou les tournées interminables loin de chez lui et met en même temps le spectateur dans le contexte de ce qu’il va voir.

‘Linda’, le thème que Miguel Bosé a sorti en 1977, donne le titre au premier des épisodes de la fiction, qui dès le premier instant situe qui sera l’un des grands méchants de la série : son père, le torero Luis Miguel Dominguín. Interprété avec brio par Nacho Fresneda -il répondait même à la façon dont il tenait sa cigarette-, l’attitude émasculante et dominante de ce mâle alpha transpire presque à chaque plan, plaçant Bosé en victime dans une relation parent-enfant qui, petit à petit, Il équilibre ses forces, alors que le jeune homme devient de plus en plus clair que son truc est d’être un artiste. Il n’y a donc pas de surprises dans cette section. ‘Bosé’ pèche d’être manichéen et d’un manque absolu de nuances. “Tu joues deux petits rôles et tu te prends déjà pour un acteur”, lâche le torero à son fils après avoir avoué qu’il voulait essayer d’être acteur. “Tu n’es pas né pour être employé de bureau”, dit sa mère Lucía Bose, interprétée par Valeria Solarino.

Iván Sánchez est le Miguel Bosé le plus mature.


Et Miguel attrape cette valise pleine de rêves que sa tata (Alicia Borrachero) lui a préparée et quitte le chalet Somosaguas, où il vit avec ses parents, pour la Sicile, au milieu des années 70 où il débute sa carrière d’acteur. C’est là que commencent à se dessiner les premières ombres d’un personnage amoureux jusqu’à la moelle. Il tombe amoureux de Barbara, l’une des actrices de soutien de son nouveau film, mais flirte avec la principale dame, avec qui il a des scènes de lit, et couche avec un homme politique italien presque deux fois son âge. “Je n’ai pas réussi à être fidèle”, marmonne la voix off. Mais il n’y a pas de noirceur, ni de sauvagerie, c’est du pur éveil sexuel, picaresque, malice et sensualité. C’est du moins ainsi qu’Isabel Vázquez, Ángeles González Sinde et Boris Izaguirre, auteurs de la série, la décrivent au spectateur.

Marre que ses parents l’utilisent pour s’attaquer et conseillé par son amie et manager Rosa Lagarrigue (Ana Jara), il finit par accepter l’offre de la maison de disques CBS de lancer sa carrière de chanteur. Mais Bosé est un rebelle. On lui demande masculinité et élégance, mais il insiste pour danser et s’habiller avec désinvolture ; Ils lui demandent de la retenue, mais il n’hésite pas à dire à ‘Super Pop’ qu’il est bisexuel. Il arrive ainsi à la fin du premier chapitre, qui se conclut par la représentation du 26 avril 1977 au Florida Park de Madrid, devant ses parents, ce qui le fait connaître comme chanteur dans toute l’Espagne.

Un combattant

Ainsi, le spectateur assistera à différentes étapes de la carrière de l’artiste : de son irruption en Amérique latine à sa prestation à la Viña del Mar au Chili le 23 février 1981 -oui, ce 23-F-, jusqu’à sa paternité avec Nacho Palaos. Attention, le personnage de Bosé n’est pas une âme candide, qui n’a pas cassé une assiette. Il sort souvent son mauvais caractère, notamment avec Rosa, sa manager, mais les scénaristes ont construit l’image d’un héros, un artiste qui se bat contre l’adversité, qui tombe et se relève et qui ne semble jamais se tromper, laissant les séquelles de leurs actions à l’imagination du spectateur. Ce n’est pas bizarre. Après tout, derrière la fiction réalisée par Miguel Bardem et Fernando Trullols se trouve le producteur Shine Iberia, la même société qui a réussi avec ‘Cover Night’ à faire revenir Bosé comme jury dans une émission de La 1 de RTVE.

Malgré l’absence de zones d’ombre, le scénario du biopic finit par être séduisant, peut-être parce qu’il se plonge dans la vie d’un artiste à succès maintenant qu’il est au plus bas en raison de son enrouement et de ses déclarations controversées sur le covid, et il va à l’essentiel, ce qui est beaucoup plus que ce que l’on peut dire pour des propositions similaires. Bien que certains dialogues puissent être involontairement drôles, comme celui “un torero ne demande jamais pardon” que Dominguín lance à son fils après une séquence difficile avec Ana Obregón, il fait partie de ceux qui ne sont pas oubliés.

Avec un cadre décent mais un manque de ressources -essayer de faire passer le Madrid des Habsbourg pour Rome est déjà difficile, mais la recréation de New York dans le style d’un parc à thème crie au ciel-, la fiction n’attire pas visuellement attention malgré les efforts de Miguel Bardem et Fernando Trullols dans la direction. Sans aucun doute, la meilleure chose est l’énorme effort d’acteur de ses protagonistes. José Pastor et Ivan Sánchez ont parfaitement capturé l’essence de Miguel Bosé. Le premier est agité, jovial, spasmodique ; le second reposé, intense, mais tous deux gardent un équilibre exemplaire, sans tomber dans la caricature. ‘Bosé’ n’est pas un bijou, mais c’est divertissant et les fans vont vraiment l’aimer. Presque autant que Bosé lui-même.

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